Le déménagement de Fabi!

Je ne sais pas Le Forestier. Ici, c'est Fabiana la sociable qui connait tout le village.
La tite famille arrivant de Colombie Britanique vient d'entrer. Fabiana leur a refilé une excellent soupe au poulet dont nous avions soupé, encore bien chaude. Ils ont cette remorque aux fesses depuis la Colombie. Désolé pour la qualité photo, j'ai le soleil plein la fenêtre et il tape solidement. Toutes nos fenêtres sont ouvertes, on crève de chaleur.

Après avoir tant gelé, vous êtes maintenant dans la moyenne...

J'étais en retard sur les nouvelles !
Ce que je viens de voir me laisse sans voix !
Vous vous êtes donné du mal dans votre installation et le succès semble arriver à la hauteur de cet investissement BRAVO à vous !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Que des commentaires super agréables a entendre pour le moment.
Le papa de la petite famille est travailleurs maraîcher, ils étaient tout près de Vancouver. Mais les loyers sont a 2000$ par mois et les salaires de travailleurs agricole ne sont pas très élevés. De plus, il avait du mal a se trouver du boulot, ils ont donc décidé de regagner sa région natale, le nord de Montréal. Sa femme est Estonienne. Il me disait qu'il n'avait pas aussi bien dormi depuis longtemps. Il voulait savoir ou on a acheté le matelas, il veut acheter le même. Il n'en revient pas du B&B!
On est content Jean-Marie!
En ce moment, on attend l'américain pour ses deux jours ici.

J'ai immédiatement changé les draps du lit de la petite famille et foutu a laver, puis j'ai fait leur vaisselle. Tout est maintenant nickel. Les trucs qu'ils ont mangé sont remplacés, bref tout est prêt pour le suivant.

SUPER



Le Lac St-Jean est complètement libre de glace aujourd'hui...

Crayez lé, crayé lé pas, Fabiana a avisé la souillonne ex proprio de venir démerder son ex cour sinon, tout se retrouvait au dépotoir la semaine prochaine. Or, il y avait tout de même un bon BBQ la-dedans, une tondeuse et d'autres trucs d'une certaine utilité. Elle est arrivée aujourd'hui au volant d'un pick-up attelé a une remorque fermée UHaul.
Elle a fait un voyage chargée ben dur au dépotoir puis est revenu vide pour se remplir a nouveau et filer a Dryden en prévenant qu'elle serait de retour demain pour le reste.
Tsé qu'il y en avait de ses merdes!
Mais.....si elle nous en débarrasse, c'est champion!

Pour le Lac St-Jean, je voyais libéré a 55% du grand évaluateur officiel! Peut-être que ça a évolué rapidement depuis son survol.

Ça fond plus lentement dans les montagnes le Forestier. J'espère pour toi que celles de Sacré-Coeur seront chauffées sérieusement par notre boule jaune!

Sacré-Coeur est assez près du niveau de la mer.

Je suis très confiants.

Je ne dirais pas la même chose pour les Pourvoiries des Monts-Valin...

Avec nos 3 voyages de pêche, on devrait ramener à la maison plus de 100 truites.

Notre provision pour l'année sera faite.

Tu me rappelles des souvenirs de jeunesse Le Forestier. L'époque des clubs privés de chasse et pêche. Mon père était membre du Club du Portage sur le chemin des Passes Dangereuses, il y avait son camp, un truc très rudimentaire. Structure de bois recouverte de toile récupérée de la papetière d'Alma, une seule pièce, un gros poêle a bois ancien avec four. Nous y passions 16 fins de semaines par été a la pêche.
Levés tôt le matin, nous sautions dans le canot que mon père s'était fait construire par les autochtone de Wendake. Un freither de cèdre recouvert d'une toile, de 18 pieds coupé a 12 pieds, avec un moteur de 7.5 forces au derrière. Ça flottait comme un bouchon ce truc la! La meilleure embarcation que j'ai connu. Le camp était construit sur la décharge du lac Éternité. On remontait donc le courant sur 1/2 kilomètre pour entrer sur le lac Éternité qu'on traversait a toute vapeur pour acoster de l'autre côté. La, on chargeait le bagage sur notre dos pour entreprendre le portage d'un kilomètre et demi nous séparant du lac Blacke (il l'ont maintenant francisé pour le lac Noir). Le portage était difficile car au moins 1/2 a 3/4 de kilomètre était dans la swomp, un marécage ou nous nous enfoncions a chaque pas. Nos bottes y restaient engluée, chaque pas était un combat. Le premier voyage était pour le matériel, moteur, cannes a pêche, leures, ancre avec sa corde, panier de pêche, la bouffe pour la journée etc. On était chargé comme des mules. Le second voyage, on se glissait le canot sur la cuisse et op....sur les épaules. Au début, j'avais 13 ans, je prenais l'avant plus léger puis plus tard j'ai hérité de l'arrière plus lourd. C'était donc la Blacke que nous pêchions.
Te dire le lac a truite de rêve qu'était ce lac Le Forestier, pas croyable. QUE de la truite, rien d'autre. Jamais pris une truite la-dessus en bas de 12 pouces. Nous pêchions a la traîne avec une cuillère en bout de ligne et une mouche quelques pieds plus haut. Les coups de 2 prises a la fois étaient réguliers. Nous avions un grand panier de pêche en osier. Pas un voyage ou nous ne le remplissions pas et jamais nous ne dépassions notre quota. Pas besoin de compter, les truites étaient si grosses qu'un panier plein équivalait a nos deux quotas ou bien bien proche. Si d'aventure il y en avait une ou deux de plus que nos quotas, on ne se cassait pas les couilles, on les mangeait au retour au camp et l'affaire était dite. Tsé de la truite ultra fraîche, toutes étaient roses, moi je t'enfilais ça comme rien, 4, 6 truites derrière la cravatte ne me fatiguais pas le moins du monde. Je ne mangeais rien d'autre, que de la truite dans mon assiette. Mon père lui se faisait des patates avec sa truite, moi, truite seulement merci!
J'en rêve encore la nuit! Un truc que je n'ai jamais compris, nous étions absolument les seuls membres du club a pêcher ce lac. Jamais vu personne d'autre que nous la-dessus. Peut-être le portage décourageait-il les autres membres, je ne sais pas.

Mais......ça a bien changé malheureusement. Lorsque le Parti Québecois au pouvoir a éliminé les Club de pêche, mon père a vendu son camp et on est plus retournés. Par contre, vers la fin de sa vie, il rêvait de repêcher la Blacke, la tête pleine des souvenirs heureux. Il possédait toujours son Jeep Wagoneer a ce moment et plus rien d'autre mais moi j'avais ma chaloupe d'aluminium et mon moteur 7.5 et j'étais tout équipé pour le camping, grande tente, poêle au naphta, fanal.....tout quoi. J'ai donc hissé ma chaloupe sur le toit du Jeep, chargé tout le matériel de camping, agrippé mon père et en compagnie de mon fils Pierre-Luc, on est partis a la pêche sur la Blacke le vendredi soir comme d'habitude. Ben ça avait diablement changé. A peine si on se reconnaissait. Plus de portage, la route (aussi horrible qu'elle avait toujours été) se rendait maintenant direct a la rive du lac. Deux chalets y étaient maintenant construits. Ils avaient fait sauter l'énorme écluse de castors sur la décharge du lac qui de ce fait avait baissé sérieusement. On devait patauger dans la boue des rives pour se mettre a l'eau. J'ai donc monté la tente en bord de lac, OUFFFFFF les merveilleuses bibittes piquantes qu'il y avait la en masse compacte. Ce fut l'enfer. Jamais été mangé par les maringoins a ce point. La tente aussitôt montée en était pleine. La nuit fut une pure merveille. Finalement, au matin, vite on va a la pêche. Tout était différent dans nos spots de pêche. La baisse du niveau d'eau a tout modifié, c'est décevant. Nous avons pêché toute la journée du samedi, sans morsure. Nous avons fini par prendre UNE truite a trois pêcheurs, ce fut tout. En plus, comble de l'insulte suprème, quasi un méné! Un mini truc d'environ 6 pouces, même pas de quoi nourrir ma grosse dent!
J'offre a mon père de se réessayer le lendemain, dimanche. Pffffffffffff! Si tu veux bien, on remballe et on fout le camp. Il est épuisé et déçu au max, son cancer du poumons l'a vidé. Avec l'aide de mon fils, on charge tout le bataclan, chaloupe grimpée sur le toit et attachée, je saute au volant et retour a la maison. Terminé la Blacke avec un grand sentiment de déception. Les souvenirs de jeunesse viennent d'en prendre un méchant coup!

Notre supposé américain est entré assez tard hier soir. Fabiana l'attendait vers 3 hrs PM, a 9 hrs il n'était toujours pas la. Elle a bien cru qu'il ne viendrait pas mais finalement vers 9 hrs 30, le voila! C'est un jeune homme, dans les 20 quelques années. Il est arrivé seul avec son chien. Il n'est pas américain, il est d'Afrique de l'ouest et blanc et arrivait de Winnipeg.
Je ne comprend pas pourquoi il a décidé de passer 2 jours a Ignace. Il s'est installé au B&B et on ne l'a pas revu de la soirée. Ce matin, il vient de sortir pour permettre a son chien de faire le vide et est retourné en bas directement. Pas revu depuis.

Une autre réservation est entrée hier pour juin.

Bon hé ben, j'arrive d'aller frapper a sa porte afin de l'inviter a faire une petite balade dans ma bagnole, faire un tour de notre immense village. It will be amazing m'a-t-il répondu! Mais....dans une heure si ça vous convient, en ce moment, je suis au boulot. Ahhhhhhh.....il travaille sur ordi. En tout état de cause, il n'est PAS d'Afrique de l'ouest, il est d'Afrique du sud. Qosse qu'un Africain du sud blanc fin vingtaine début trentaine ptêt vient foutre a travailler sur ordinateur a Ignace???????? Mystère et boule de gomme!

Une enquête Jobidon???

Nous avons un lac comme le Black à Sept-Îles...

8 km en VTT à passer dans les ruisseaux et à se protéger des branches d'aulne. Toute une aventure.

Juste de la truite de 400g et plus...

Mais, ce sera notre dernière année... vieillesse oblige.

C'est dans la ZEC des Passes maintenant???

Exactement Le Forestier. Zec des Passes!
Voici pile poil l'endroit exact! Oupssss, je viens de voir le nombre de lac Noirs, seigneur, c'est a la mode ce nom! Le nôtre, c'est le plus au nord, tout en haut de la carte.



Je t'agrandi ça! Flèche jaune no 1, notre camp sur la rivière Éternité.
Flèche jaune no 2, le lac Éternité qu'on traversait de part en part, moteur au max.
Ligne rouge, no 3, le portage. Il n'y avait pas de route a l'époque.
Flèe jaune no 4, la Black.

Avant qu'ils fassent sauter l'écluse de castor l'étroit passage entre le lac que tu vois a la fin du portage et le lac Noir lui-même était beaucoup plus large. On pouvait y pêcher a la traîne aisément. Mais c'était l'endroit des plus petites truites, celles de 12 pouces seulement alors on ne perdait pas notre temps dans ce coin la! On trolait la rive droite du lac jusqu'après la grosse île puis on coupait pour faire le L jusqu'a la décharge tout au bout. Il se déverse dans la rivière Péribonka en une impressionnante chûte. Ça tombe a pic!

Bon, je pense avoir trouver le bon endroit...

Toute une expédition pour aller là...

BINGO Le Forestier, t'es pile dessus. Le nom du lac Éternité est lui aussi changé a ce que je vois. Effectivement, une dalle de bois entre le lac Noir et le lac La Dalle maintenant permettait aux bucherons de draver le bois coupé en haut dans le secteur du lac Noir vers le lac Dalle. Je m'étais d'ailleurs servi des planches de cette dalle désafectée depuis des décennies pour paver le portage dans sa section marécageuse. Avant que je ne fasse ça, on enfonçait parfois au point d'en perdre nos bottes. Te dire le soulagement une fois toute cette section pavée!
J'avais fait ça a 16 ans alors qu'enfin, mon père avait accepté de me laisser passer une semaine entière de vacances avec deux de mes copains, seuls en forêt. Comme on ne pouvait pas beaucoup pêcher car on en prenait trop en très peu de temps et que nous les aurions perdues, gâtées par la chaleur, fallait s'occuper autrement. Paver le marécage fut l'une des mes distractions. L'autre fut la découverte d'une splendide piscine naturelle dans la petite rivière voisine de celle ou était installé le camp. Cette rivière est toute en rapides et pas loin du camp, elle a formé une petite chûte. Cette chûte a elle formé un superbe bassinde 50, 60 pieds de long, fond tout en sable et profondeur maxi de 5 pieds. On a nagé la-dedans tout notre saoul. La chûte avait creusé une petite caverne derrière le rideau d'eau ou nous nous rendions. Puis, pour varier le plaisir, on a remonté tant qu'on a pu la rivière en haut de la chûte et rendu la, on s'est étendus dans l'eau et on s'est laisssé descendre, emportés par le courant. Fallait seulement faire attention aux rochers afin de ne pas s'y péter le ciboulot.

Pendant tout ce temps (baignades a la ptite piscine et pavage du marécage) mon troisième copain (j'ai vachement regretté de l'avoir embarqué celui-la!) ne faisait que brailler pour aller pêcher sans jamais comprendre pourquoi on n'y passait pas toutes nos journées pendant toute la semaine. Il n'a jamais vu notre piscine et n'est jamais venu au pavage. Il restait au camp a vider notre fly tox (insecticide qui j'imagine devait être du DDT a l'époque, chose sûre, ça sentait le diable ce truc la) contre les mouches domestiques. Il a vraiment vidé entièrement le contenant, n'en restait pas une goutte pour les maringoins. J'étais en estie!
La dernière journée de cette semaine, la j'ai ouvert les vannes côté pêche et mon chialeux a fini par comprendre. Je les ai emmenés sur la Black. En une heure, tous nos quotas étaient atteints et il a fallu cesser de pêcher. Encore la le braillard avait la gueule tout de travers. On a pas assez pêché, on continue. NOOOO WAYYYYY! Quotas atteints, c'est fini N I NI!
Quand même dommage, on ne connaissait pas la remise a l'eau a l'époque. Chaque truite prise finissait dans notre panier.

Tsé qu'on reste les champions du déménagement dans nos posts hein? AHAHAHAHAAHAHAHAH!

La remise à l'eau...


UNE TRÈS MAUVAISE IDÉE.

Cyril Choquet ne fait que ça après un ptit bisou a ses prises. Je ne sais trop si c'est mauvaise ou bonne idée, le fait est que je n'ai jamais pratiqué ça. Lorsque j'attrappe.........rarement, c'est Fabi qui attrappe....je mange. Mon quota atteint, je remballe et pis c'est tout.

Le taux de décès des truites mouchetées remises à l'eau est TRÈS ÉLEVÉ

J'ai entendu dire que la truite ne coagule pas. Je ne sais si c'est vrai mais ça expliquerait que même remises a l'eau, elles ne survivent pas!