On jase un peu de l'été? Ben sûr!

Ragueneau sur la Côte-Nord....ciel que je suis heureux de voir cette halte. J'ai les fesses en compote! Ça fait mal au cul la moto, pas de saprée allure! Va vraiment falloir que je trouve un moyen d'épaissir ma selle ou que je trouve rapidement le moyen de transférer le lard que j'accumule à l'abdomet afin de le rediriger vers un endroit utile! C'est en hahannant et gémissant que je peine à me décoller le popotin de ce siège mortel pour les parties tendres! J'aurais pas cru qu'on pouvait être si sensible de ce coin là!
Le fleuve St-Laurent prend déjà ici les allures d'un océan!


Ouffffff, ENFINNNNNNNNNNNNN! Baie-Comeau! Je profite de l'air du large afin d'en laisser circuler un max sur mes endroits douloureux! Ça doit être à vif ce coin là, je ne peux pas croire!
Le traversier Baie-Comeau-Matane venait tout juste d'accoster. Il en est à ouvrir sa coque afin d'en laisser jaillir ses passagers, voitures, camions, motos! Pendant que l'air marin me circule sur le popotin, le spectacle calme me permet les interrogations existentielles majeures! Pourrai-je prendre place sur ma moto demain puisque c'est ici l'atteinte de mon objectif du jour. Faudra que la nuit soit fertile en soins médicaux! Pfffff!

Décidément, faut pas compter sur les chambres d'hôtel pour soigner les popotins fiévreux! Après une nuit sans sommeil, la douleur est tout de même moins vive le lendemain et comme le sommeil me fuyait, j'ai eu le temps de réfléchir. Avec une moto comme la mienne, il est important de faire des pauses plus fréquentes, question justement de changer le mal de place. Je poursuivrai donc en tentant de mettre en pratique ces jongleries nocturnes!
Ben j'ai bien fait de continuer. Les paysages le long de la route sont forts beaux! Un petit sentier pédestre annoncé le long de la route me conduit à ce paysage de carte-postale!


Puis, avant Rivière-Pentecôte, j'emprunte une petite route perpendiculaire à la route principale pour aller voir le phare de Pointe-des-Monts.


Rivière-Pentecôte. Beau petit village de bord de mer. C'est ici que dans une autre vie, je remplissait ma glacière de pétoncles que j'achetais directement du pêcheur, juste après qu'il les avait extraites de leur coquille! J'avais ça pour une bouchée de pain à l'époque! Ahhhhh souvenirs!


Petit parc sur les bords de cette petite chute située en plein coeur de la ville de Port-Cartier. À cet endroit, alors que je prenais quelques photos, j'aperçois un type avec une grosse caméra genre pro qui filme. Soudain....me vla avec une superbe jeune fille au sourire éblouissant qui me montre toutes ses dents qui m'éclaboussent de reflets ensoleillés! Émerveillé, je ne prête que peu d'attention à ce qu'elle dit, concentré sur sa rayonnante beauté. Ce que je sais, c'est que je m'entend (dans un état second puisque j'ai toujours le ron ron assez prononcé de la moto dans l'oreille) répondre oui à la fin d'une de ses phrases! Aussitôt, je me retrouve avec la grosse caméra sous le nez et vla Vénus qui se met à m'interroger. D'où je viens, ce que je peux bien foutre ici, où je vais, pourquoi et patati et patata! Pris au dépouvu, je déblatère ma ptite histoire et blatère le reste. C'est plus tard...lors d'arrêts où il y a des potes motocyclistes que je réalise! Du jour au lendemain, me vla célèbre! On me montre du doigt, on m'a même crié d'une chambre d'hôtel pour me dire que je passais à la télé! Ben tu m'en diras tant!

Magnificos!! c'est le paradisios!!

Grâce à toi Pierre je sais ou aller l'été prochain merçi


:super: photos :révérence:

WAOW! la dernierre photo! ma-gni-fique!!!!! :super:

À mon arrivée à Sept-Iles, je me dirige vers le centre-ville car je veux voir le port. Ils y ont aménagé une charmante promenade sur le bord de la mer. Celle-ci étant assez longue et pourvue de beaux aménagements est devenu le rendez-vous des Sept-Ilois. La vue donne sur la mer et les îles qui ont donné son nom à l'endroit. Tout au long de ce parc, des jeux pour enfants, des aires de repos, des jeux d'eau pour le rafraîchissement de ces enfants rendent le parc très fréquenté. J'aime beaucoup l'endroit. D'autant que le port de plaisance est toujours bondé de yatchs, voiliers, certains d'une envergure suffisante pour te faire rêver des heures!


Ils ont même songé à y aménager de petits kiosques, regroupés au même endroit et utilisés par les artisans locaux afin d'y exposer leurs réalisations et les offrir à la vente. Ces petits kiosques sont construits comme de petites maisons en rangées, accolés les uns aux autres. Vous les voyez sur cette photo, en gris et portes brunes.

Pratiquement toutes les rivières de la Côte-Nord sont super jolies et souvent parsemées de cascades et de chutes. La plupart également son des rivières à saumon. AHHHHHHHH.....bénies soient mes papilles gustatives! Car le saumon de l'Atlantique, frais, c'est un péché mortel à se mettre sous la dent! Il existe une petite binnerie à Sept-Iles, presque une cabane à patates frites, 7 ou 8 tables, pas plus, vendant journeaux et cigarettes qui en saison, affiche a son menu du jour.....DARNES DE SAUMON! AHHHHHHHHHHHHHHH.....loué soit le seigneur de nous avoir doté d'un estomac si élastique! Car les darnes sont énormes et pas solitaires dans votre assiette! Pis le cuisto à l'ART! Jamais trop cuites, ça fond dans la bouche. La différence de goût d'avec le saumon du Pacifique est galactique! Mais, ce qui est complètement extraterrestre là-dedans, c'est que ce fou de cuisinier met cette merveille à prix '' menu du jour''!

Pour celle-ci, j'y reviendrai en éditant car j'avais terminé ce post et en expédiant....j'étais déconnecté et j'ai tout perdu. Sauf les photos sur ''serving.com'' alors je ne voulais pas dédoubler celle-ci. Je l'envoie.
Rivière-Pentecôte.
Heureusement que j'y reviens à ce post, car ce n'est pas Rivière-Pentecôte pantoute, c'est Rivière-au-Tonnerre! Joli petit village, je dirais aux portes de la Basse Côte-Nord. Le village porte bien son nom puisque toutes les nuits, les habitants ont le bonheur de s'endormir au son du tonnerre mugissant de leur rivière se jetant en cascade dans le fleuve. La petite église que vous voyez est très jolie à l'intérieur. Toute de bois de v (embouveté) peint blanc et bleu ciel, elle est à 3 niveaux car deux jubés se superposent.
Quant à la maison au premier plan, à gauche, c'est la Maison de LA CHICOUTAI. La chicoutai est un petit fruit jaune orange, de la grosseur approximative d'une belle framboise dont elle a la structure en alvéoles. Ce fruit à la particularité de ne pousser que dans la toundra, donc, au nord. J'ai eu la chance, il y a 20 ans de terminer un repas de phoque à capuchon pris chez mon ami Théodore Monger de Tête-à-la-Baleine par une grosse pointe de tarte à la chicoutai. C'est délicieux. Par contre, pour en avoir mangé, pris directement sur le plan, par la suite j'ai été étonné de son amertume. Elle devait avoir ajouté pas mal de sucre à la tarte maman Monger! Aujourd'hui cependant, ils ont entrepris de diversifier l'usage de la chicoutai. Ils en font aussi certaines boissons alcooliques dont une liqueur. Mais ça, j'ai pas goûté, estomac vieillissant commande la sagesse dans la modération......quand ce n'est pas l'abstinence totale! Pfffff!

petitcon a écrit:

WAOW! la dernierre photo! ma-gni-fique!!!!! :super:

HEY! Salut toi , Pierre tu tombe au bon moment avec ton reportage d"été

Petitcon va apprécier

Remarques Sunny que ce que je n'ai pas dit, c'est que tout au long du voyage, tant que j'ai longé le fleuve, je gelais! Enfin, pas au point de claquer des dents, mais j'ai très facilement supporté ma veste de moto munie de protections aux coudes, bras, épaules, dos. Cette veste est imperméable et assez lourde même si j'en avais retiré la doublure. Mais, elle est noire, donc attire la chaleur du soleil. Ben oui, il faisait soleil trois jours des quatre qu'à duré mon périple.

lacstjean a écrit:

Remarques Sunny que ce que je n'ai pas dit, c'est que tout au long du voyage, tant que j'ai longé le fleuve, je gelais! Enfin, pas au point de claquer des dents, mais j'ai très facilement supporté ma veste de moto munie de protections aux coudes, bras, épaules, dos. Cette veste est imperméable et assez lourde même si j'en avais retiré la doublure. Mais, elle est noire, donc attire la chaleur du soleil. Ben oui, il faisait soleil trois jours des quatre qu'à duré mon périple.

Je sais Pierre tu n'avais parlé ds "la météo " je comprenais j'ai moi même fait beaucoup de moto et j'ai tellement gelé ds le bas du fleuve ;meuhhhhh; :révérence:

En fin de cette seconde journée de balade, j'arrive à Havre-St-Pierre, l'endroit où la route se terminait définitivement du temps où je fréquentais l'endroit tous les ans. C'est de là que je m'envolais en hydravion pour le reste de mes périgrinations. C'est aussi là que je remplissait ma glacière de crevettes fraîches directement à l'acostage du pêcheur. Je payais 0.60$ la livre et avec une pleine glacière, j'étais OK pour l'année!
Autre caractéristique de Havre St-Pierre, l'accent des gens est incroyable. C'est l'endroit au Québec où j'ai trouvé l'accent le plus prononcé. Lorsque 2 personnes du coin se piquent une jase entre-eux, devant une bière froide, il n'y a presque rien à comprendre car en plus, ils parlent vite que c'en est étourdissant. Mais, une fois l'oreille habituée, j'ai adoré cet accent typique. Autre caractéristique, le Havre est au coeur de la Minganie, soit les îles Mingan et leurs structures rocheuses si particulières, pots de fleurs et formes sculptées par la mer. On peut ajouter aux raretées qu'on y trouve, le fait qu'il arrive souvent que des baleines viennet jouer et sauter juste dans la passe en face du village, entre le port et l'île toute proche. On y trouve également le restaurant Chez Julie qui pendant longtemps a été à mon humble avis à moi, l'un sinon LE meilleurs resto de fruits de mer au Québec. Cependant, cette fois-ci, j'y ai mangé et ai été déçu. Pas parce que ce n'était pas bon....mais parce que ce qu'ils affichaient sur la carte comme contenant aussi du crabe était en réalité de la foutu goberge teinte orange. Or, moi, ne me passe pas de la goberge quand tu m'annonces du crabe. Je ne fais donc plus la pub de ce resto! Un second s'est depuis installé en bord de mer et est tout aussi bon.
Sur ce quai, emportez vos cannes à pêche, vous y prendrez du maquerau en quantité. La partie avec un convoyeur que vous voyez au bout du quai est la rampe de chargement pour les minéraliers qui sortent le minerai de titane dont Havre St-Pierre est un très gros producteur mondial. Lorsque le premier homme a débarqué sur la Lune, les gens d'ici plaisantaient en se disant....Regarde bobonne(à la télé), le fruit de mon labeur est en ce moment sur la Lune alors que je n'ai toujours pas de route pour sortir de chez-moi! ( la route ne s'y rendait pas encore à l'époque.)


L'église vue du quai. Dans la bâtisse au toit bleu, au coin avant où il y a une vitrine avec comme une grande soucoupe blanche, c'est LA place pour vos emplettes de fruits de mer! Prix beaucoup plus bas qu'à Sept-Iles.


C'est au Havre que j'ai passé ma seconde nuit où je me suis fait pote avec deux autres motards logeant au même motel et qui venaient tout juste de revenir de Natashquan. C'est l'un d'eux, alors que nous prenions un petit rhum sur la galerie qui, entrant dans sa chambre en ressort tout excité pour me dire: Heyyyyyyyyy......t'es en train de passer à la télévision! Ben coup donc! Perso, je n'ai rien vu, le rhum était plus important!

Le lendemain matin, roulant vers Natashquan (le popotin toujours en feu, malgré mes arrêts plus fréquents), je m'arrête prendre ce petit cliché de Havre St-Pierre dans mon dos. On voit la baie dont le Havre occupe la pointe éloignée.


La mer, entre Havre St-Pierre et Baie Johan Beetz. On y voit deux des iles qui composent l'immense archipel des Iles Mingan. C'est un excellent endroit de pêche que le pêcheurs apprécient tout particulièrement car la plupart du temps, les iles les protèegent du mauvais temps, ou, si vraiment le temps tourne au désastre, ces iles leur fournissent une multitude de rades où se mettre à l'abris avec leur bateau. Souvent, les pêcheurs s'y sont construits des abris qui leur fournissent un endroit sécuritaire où laisser passer le temps maussade. Ou même qui leurs évite des aller retour, coûteux en temps et essence, au village.


Et me voici rendu à Baie Johan Beetz et rempli de souvenirs. J'y logeais dans une maison privée, où la bouffe de la maman était délicieuse. Dans tout le village, on se déplaçait sur des trottoirs de bois. Je vois des trottoirs de ciment. La caisse populaire était dans le sous-sol d'une résidence privée, le coffre fort était le tirroir d'un vieux bureau de prof. La maison avec le toit rouge que vous voyez est historique. C'était celle du fondateur, Johan Beetz. Mais elle a été acquise par des américains, en même temps que l'exclusivité du droit de pêche de la rivière à saumon qui coupe le village en deux. À l'époque, celà révoltait les habitants du lieu de voir passer tant de saumon sous leur nez sans avoir le droit de mettre une ligne à l'eau! Mais, ce qui fait curieux dans ces villages, bâtis alors qu'ils n'avaient pas de route, c'est que les maisons y sont orientées en fonction de la mer, et non de la route. Ce qui donne parfois l'impression de passer dans la cour des gens!

Wow! :super:

Bon, je préférais définitivement Baie Johan Beetz avec ses trottoirs de bois mais finalement, le village a très peu changé depuis l'arrivée de la route. Il était minuscule et l'est toujours. Je crois cependant que le village a pu récupérer le droit de pêche dans la rivière à saumon qui passe au centre.


Sur la route, entre Baie Johan Beetz et Aguanish, un petit coin charmant. Un petit terrain de camping sauvage sur le bord de la route, pour qui a le goût de s'y arrêter donne sur une baie où cette petite rivière se jette. C'est très joli et paisible évidemment. Lorsque je me suis arrêté, des gens de Montréal s'y faisaient bronzer la couenne, leur chaise soleil installée près de leur roulotte, face à la mer, tout en lisant un bon livre. C'est pas la PAIX majuscule ça?


Et finalement, m'y voilà! J'arrive à Natashquan! Lorsque Gilles Vigneault, dans l'une de ses chansons, parle des ''galets'', vous les avez sous les yeux. Ce que les gens de Natashquan appellent les galets est précisément cet endroit. La pointe rocheuse plate sur la droite de la photo où les pêcheurs du coin accostaient avec leurs prises en revenant de la pêche. Les cabanes sont les leurs, ils y entreposent leur matériel de pêche, y vident leurs prises, y réparent leurs filets etc. Pis les enfants du village adorent aller jouer sur les galets!

Photo prise du centre du village. Le seul endroit où j'ai vu une petite différence depuis l'arrivée de la route. Un espèce de petit coin pour les touristes a été aménagé. Cette mini-promenade de bois, un étrange petit restaurant où tu entres à l'avant pensant pouvoir commander et manger aux deux petites tables, mais non, la dame te redirige à l'extérieur où tu dois faire le tour de la bâtisse et entrer par l'arrière afin de commander pour revenir à ta table à l'avant lorsque servi! Original car c'est la première fois que je vois une aussi étrange façon de faire! Pis sur le côté du resto, il y a comme un mini musée ù un centre d'interprétation. Ne me demandez pas ce qu'il interprète, c'est si petit que je n'y ai pas mis les pieds!


Puis, comme la route se rend tout de même 9 kilomètres plus loin, jusqu'à la réserve amérindienne de Pointe-Parent, ben je m'y suis rendu! D'autant que l'an dernier, en septembre où octobre, j'avais reçu une offre d'emploi du directeur de l'école de la réserve. Donc, j'étais intrigué et voulais voir de quoi ça avait l'air. Pour le village, admettons que les autochtones sans doute dû à leur culture de nomades, n'accordent pas trop d'importance à l'allure de leur environnement. Les maisons sont........telles que telles, pas beaucoup entretenues, aucune cour n'est gazonnée, c'est sur le sable partout avec quelques touffes d'herbes par-ci par-là. Galeries souvent chambranlantes mais beaucoup de portes ouvertes sur l'extérieur. Beaucoup de chiens un peu miteux. Mais les gens....WOUAWWWW! Quelle différence avec nos autochtones d'Ignace. Ici, ils sont tous tout sourire en me regardant passer. Personne qui ne m'envoie pas la main, agitée vigoureusement. Il faut dire que je circule très lentement, curieux de tout dont beaucoup des gens et que je ne néglige aucune rue. Une dame que j'aperçois de loin, marchant en ma direction me permet de m'informer un peu mieux. Le directeur de l'école est absent du coin pour les vacances estivales. Il ne loge pas sur la réserve mais à Natashquan. La dame m'indique où trouver l'école car faut vous dire, ce n'est pas toujours évident de différencier l'école des nombreux autres bâtiments imposants que l'on trouve sur presque toutes les réserves. Bâtiments administratifs, centres communautaires, cliniques de santé, écoles se sont comme tous construits à la même époque avec des dimensions imposantes et une architecture typique. Alors va dénicher l'école là-dedans! Mais, je déniche suite aux indications de la dame.


Je m'arrête donc voir de plus près cette école. Fouine un peu en regardant par les fenêtres! Hou la la! C'est le bordel là-dedans! Plein de trucs pêle-mêle derrière presque chaque fenêtre. Pas très invitant si je puis dire! Un autochtone habitant juste en face de l'école m'ayant vu est sorti s'assoir sur sa galerie et me fait des signes amicaux de la main. Je traverse la rue et vais m'assoir avec lui, piquer une jasette. Il m'informe de tout, la vie du village, l'école etc. Je suis vraiment surpris de l'accueil sympatique que les gens de ce village réservent aux étrangers!
En poursuivant ma balade dans les rues du village, je suis soudain renversé par une vision surnaturelle! Une jeune fille sors sur la galerie de sa maison un peu avant que je l'atteigne. Déjà, je sens l'ÉVÈNEMENT! Car de loin, elle apparait magnifique. Or plus je m'approche, plus elle sort de l'ordinaire. C'est à ce moment précis que son regard se pose sur le mien! AHHHHHHHHH! CIEL! Les ailes d'un ange viennent de se poser sur mes yeux! Dieu qu'elle est belle! Elle m'adresse aussitôt un sourire à faire fondre une banquise au sommet du pôle et m'envoie un salut de la main. Je suis à ses pieds, juste sous sa galerie! J'espère voir mon moteur me lâcher afin de prolonger l'instant! Pfffffffff....va trop bien cette sale moto! Vous dire que ma dentition se découvre et que ma main accompagne la sienne, c'est un euphémisme! Ben ma foi de ptit jésus de plâtre....me serais pas cru si puéril! J'ai été incapable de résister à l'envie de faire demi-tour une fois rendu au bout de cette rue là au lieu de continuer dans l'espoir de pouvoir la revoir une dernière fois avant de quitter les lieux. Zut, elle n'est plus à l'extérieur! J'éprouve une déception infantile. D'ailleurs, infantile, elle l'est elle-même....doit pas avoir plus de 15, 16, 17 ans, sais pas. Mais j'avais jamais vu plus belle enfant! SEIGNEUR!
Bon, c'est pas le tout, me reste un sacré paquet de kilomètres à faire moi car je veux retourner coucher à Sept-Iles et c'est loin en diable! Adieu petite merveille!

Quand tu penses que t'aurai pu la voir tous les jours si t'avais accepté ce poste

:chut:

Bon, ton voyage symbole d'aller "jusqu'où la route s'arrête" me plait vraiment. J'ai toujours aimé avoir un but dans un voyage, pas possible pour moi, d'aller à un endroit uniquement pour se dorer la couenne.

Les paysages sont "normaux" mais ce qu'ils véhiculent vaut de l'or, une cote sauvage, la "réserve" (j'aime pas ce mot) amérindienne si accueillante, ou encore un signe de la main au motard de passage, ça, c'est de la belle histoire.

En plus, faire cette balade en moto :super:

Me souviens du Boul Laure et de l'auberge les mouettes en entrant en ville a gauche j'habitais les Habitations "Joie de vivre" pas loin du centre d'achat. Le quai des pêcheurs a bien changé. J'payais mes crevettes 1.00$ la livre

Entre Port cartier et Sept îles la route passe au dessus d'un barage. Ils devait probablement ouvrir la vane de temps en temps et des poissons d'eau douce y passait. Comme les poissons d'eau douce sont pas fait pour l'eau qui commence a être salé a cette hauteur du fleuve ils restaient collé au pied du barrage. J'y ai pris des Brochets énorrrrrrrrrrrrme a faire palir de jalousie notre ami Unautre.

J'ai beaucoup hésité pour ce poste, je dois dire Tranquille! Mais, à Pointe-Parent, tu ne peux sortir du village que par une route. Il n'y a qu'un seul sens, pas de risque de te perdre, ça c'est sûr. Question dimensions, c'est équivalent à Ignace, à peu près, mais....si tu veux sortir, l'endroit le plus proche est Havre St-Pierre, à une saprée distance. Hors, à Havre St-Pierre, il n'y a rien de plus qu'à Natashquan! Donc, faut alors penser à Sept-Iles, mais là...ce n'est plus seulement loin, c'est très loin. Donc, Pointe-Parent, c'était tout compte fait pire qu'Ignace! Alors tant pis pour la fantastique beauté de cette jeune autochtone! Pis tu me vois, pris pour lui enseigner et lui donner des 100% à tous les coups! Non merci!

J'aime pas du tout non plus le mot réserve qui sonne parc, dans le sens, on te parque là et n'en bouges surtout pas! Ou réserve de chasse! Je saurai où te trouver lorsqu'une envie de chasse me prendra! Rien de sympatique dans ce mot! Je ne crois pas que le but était sympatique non plus!

Michel, les Mouettes sont toujours là! La route ne passe plus au dessus du barrage. Un pont a été construit juste à côté. D'ailleurs, ça s'est fait après que j'ai commencé à me rendre régulièrement à Sept-Iles et alors que le nouveau pont était terminé, lorsque et pendant que les ouvriers en étaient à poser l'asphalte, celui-ci s'est écroulé purement et simplement, entraînant machinerie et humains qui la conduisaient au fond du gouffre! Petite erreur d'ingénieurs! J'avais les fesses serrées lorsque reconstruit (avec des plans améliorés j'espère!) mon tour est venu de l'emprunter!
Ahhhhhhh AHHHHHHHHHHH....je ne savais pas pour la pêche à cet endroit. Le barrage étant toujours là, j'imagine que la pêche doit y demeurer ce qu'elle était! Dommage, j'ai jamais songé à ma canne à pêche lorsque je suis parti pour le coin!

En revenant sur mes pas....(enfin sur le caoutchou de mes pneus serait plus juste) j'arrête manger une bouchée au ptit resto bizarre de Natashquan. J'en profite pour prendre une photo du centre d'interprétation voisin.


Puis, je tente de retrouver la maison de Gilles Vigneault. Je savais laquelle c'était. Elle était facile à identifier, c'était la seul du village encore sans électricité. Pis Vigneault y venait toujours, chaque été fin juillet. Sans doute le fait-il encore. Je l'ai déjà vu à sa maison deux années successives. Je me demande si ce n'est pas celle-ci, sinon, elle lui ressemble beaucoup. Mais, j'ai souvenir d'un petit hangard derrière et ici, il n'y en a pas! Pas sûr que c'est la bonne!


Ici, la rivière qui coupe Natashquan en deux. Rivière à saumon bien sûr!


Là, une grande rivière, entre Natashquan et Aguanish. On est à son embouchure sur le fleuve.


Comme la mer est infiniment trop froide pour la baignade, les gens du coin utilisent les rivières afin de se délasser et pratiquer la natation.

De retour à Baie Johan Beetz, je parcours un peu plus le village et m'arrête ajouter quelques photos. Ici leur petite église.


La maison de Johan Beetz vue de plus près!


Ici, la moto n'est pas sur l'asphalte mais sur le roc du bord de mer. À cet endroit, lors de mes précédents voyages, il y avait une plateforme d'atterrissage pour hélicoptère. C'est ici que j'ai failli faire mon premier tour d'hélico. Ayant passé la nuit dans la même maison que le pilote et ayant fraternisé devant la même petite caisse de bière, il m'avait invité à l'accompagner déposer des barils de 45 gallons de pétrole à hélico dans le bush le lendemain matin. Je l'avais donc aidé à emprisonner les contenants dans un grand filet puis, nous avions tenté de décoller avec la charge sous l'appareil. Pffffff.....m'avait fallu descendre, j'étais trop lourd, il n'arrivait pas à décoller la charge du sol. Une fois moi sorti, ça a levé No 1! De quoi te foutre des complexes! La route a sand doute rendu inutile cette plateforme, elle n'y est plus!

Pour cette photo, je voulais vous montrer le paysage nordique. Voici ce qu'est la toundra. Partout, tout au long de ma route dans cette toundra, des véhicules automobiles stationnés. Comme le paysage permet de voir loin, je vois dans tous les coins des gens, penchés sur la cueillette de la chicoutai.


Lorsque vous survolez cette région, il y a plus d'eau que de terre. L'impression est incroyable. Vous ne voyez que de ça, de l'eau. Des milliers et des milliers de lacs, lagons, marécages. En fait, ce sont plus des marécages, peu profonds car le roc est a affleurement. Vous voyez ici ce que je veux dire! Il est dès lors aisé de comprendre que les outardes, oies du canada, oies blanches et canards aient choisi ces endroits pour s'y reproduire! Tout y est pour leur faire une belle vie!


Passablement plus loin, sur le chemin du retour, voici le tunnel de Godbout.

Toute fin du voyage. Alors que j'ai eu du soleil tout au long des 3 premiers jours, la situation change radicalement lorsque parti de Sept-Ile le matin, j'atteint Forestville. À partir de là, une pluie diluvienne s'abat sur le motocycliste! Ben c'est pas la joie que de conduire cet engin sous la pluie! Il faut dire que j'ai des pneus neufs là-dessous et qu'il font un superbe travail. La moto tiens la route comme sur la surface sèche ou presque. C'est le bonhomme qui en prend un sapré coup côté humidité! Même si j'ai revêtu mes pantalons d'habit de pluie, ceux-ci n'ont pas la même étanchéité que ma veste. Je n'ai pas songé à me munir d'élastiques afin de serrer les bas de pantalon sur mes bottes. Je me retrouve vite avec ces bas de pantalons aux genoux, donc jeans détrempés aux jambes. Avec la vitesse, c'est glacial artique en ciel d'Afrique! Puis, la petite couture aux fesses perd toute étanchéité alors je me retrouve la popotin baignant dans l'eau! J'adore! Puis, à la longue, ça fini par me couler dans le cou, s'imiscer sous mon casque. Je n'arrive à la maison que passer 8 hrs le soir. Je tremble de tous les membres, congelé d'un travers à l'autre!
Fabi et Taralynn n'étant pas à la maison à ce moment, je saute immédiatement, sans demander mon reste, dans une douche brûlante! Les femmes arrivent lorsque j'ai enfin repris des couleurs, body embaumant le flambant neuf! Taralynn s'empresse de me coiffer les cheveux frais lavés et que j'avais, je l'avoue, un peu hirsutes! Sa coiffure me fait le plus grand bien!
Bon bon....pas encore rasé, ben quoi, je faisais un trip de gars, pas une cruising ride! Mon allure m'importait peu!

Cette coiffure te va à merveille, une jolie crête de coq !
Bisou à Taralynn et à Fabi

Merci pour le voyage !

Comme Tranquille ça te va très bien Taralynn tjs si jolie.

Super intéressant, très belles maisons :jadore: tout

:super: :révérence:

C beau le Québec même ça Côte nord