Les "dix"...

On en connait quand même quelques uns qui ne se cachent pas. Comme je n'élevais pas ces oiseaux quand ils ont choisis les 10, je ne chialerai pas sur ce choix.
J'avoue que le fait que ces gens tiennent a demeurer incognito m'agace royalement par contre. Il me semble qu'il n'y a aucune raison pour que les noms de ces personnes ne soient pas publics puisque, en principe, ils sont sensés participer a un projet provincial et public.

Bon, au-delà des organisations et des manigences et des incognitos et de tout le tralala, j`ai encore une question;

je cite l`article de La Presse; «Le client achète un oiseau de plein air, qui a une assiette très diversifiée parce qu'il a mangé toutes sortes de verdures et de micro-organismes de même que des céréales et de la luzerne déshydratée l'hiver. C'est ce qui lui donne son goût distinctif, explique M. Auclair. La Chantecler est aussi rustique qu'une perdrix sauvage. Elle est nourrie au lait de vache canadienne pendant deux semaines pour l'attendrir.»

Est-ce que les poules aiment le lait ???




Sinon je rêve d`une poule avec de gros seins...

Sinon je rêve d`une poule avec de gros seins...



a tu des grandes mains?

J'sais pas comment ils leur donnent le lait. J'imagine que, si le matin, les oiseaux n'ont que du lait, ils en consommeront surement.
Personnellement, je ne trippe pas sur un régime au lait qui n'a rien a voir avec ce que mangera normalement une poule. Y'a une chose certaine par contre, le régime de nos oiseaux influe beaucoup sur le gout.
J'ai d'ailleurs l'intention d'essayer la luzerne séchée et le foin ensilé si je peux cet hiver.

Ti-Noël a écrit:

Sinon je rêve d`une poule avec de gros seins...



a tu des grandes mains?

Inquiète-toé pas Ti-Noël mes mains sont toutes petites.

Sinon, est-ce du lait de vache canadienne en poudre mélangé avec la moulée???



:study:

Bonjour,
dans les campagnes autrefois, le lait des vaches était écremé et la crème était vendue dans les beurreries ou les crèmeries.
En été, on donnait le lait aux jeunes veaux et aux porcs. Quand les veaux étaient sevrés, c'étaient les poulets qui avaient droit au lait. On encageait les poulets et on faisait un mélange de lait, d'avoine moulue, de maïs moulu, de tourteau de lin et on ajoutait un peu de sel. Cela prenait quelques minutes et le tout était mangé. après 2 semaines, on tuait les poulets.
Les éleveurs de Chantecler n'ont rien invent; ils reviennent aux sources seulement.

Magella

Il ne faut pas oublier que dans le temps, le lait ne valait pas cher... Les temps ont bien changé... Il s'agit donc vraiment d'un produit de très grand luxe....

En autant qu'on détienne un quota pour le mettre en marché....

Effectivement, toute utilisation de lait et ses sous produits pour utilisation commerciale, même pour une entreprise à but non lucratif, est géré par la Fédération des Producteurs de Lait du Québec conformémant à la Régie des Marchés Agricole. Ce sera une de leur première difficulté.

Deuxième embûche, les organisme provinciaux d'accréditation pour l' "Appellation d'origine contrôlée". Le seul produit en amérique du nord ayant acquis un statut équivalent, est l'agneau de Charlevoix, et on ne peut pas parler d'origine contrôlée, les agneaux n'ayant jamais existé à l'état sauvage au Québec. On parle alors d'Indication géographique protégé (IGP). Comme les poules Chantecler n'ayant pas existées non plus à l'état sauvage au Québec, on parlerait d'IGP, mais à un niveau provincial car cette race à été développée au Québec pour le Québec à l'origine, l'agneau de Charlevoix lui étant régional. Les organismes s'occupant du contrôle de ce statut sont le CARTV (conseil des appellations réservées et des termes valorisants du Québec) et le BNQ (Bureau de normalisation du Québec). Lorsqu'on décide d'établir un cahier de charge et d'entrer dans ce processus d'accréditation ça devient très compliqué. Les éleveurs d'agneaux de Charlevoix en connaissent long sur le sujet. Modifications plus contraignantes au cahier de charge d'origine, difficultés liées à la mise en marché et la commercialisation, demande plus forte que l'offre, diminution du nombre d'éleveurs, etc, les problèmes déboules. Il vont passer au travers un jour, mais ça fait, à ma connaissance au moins une quinzaine d'année que les producteurs travaillent là-dessus et ça ne fait qu'un peu plus de 2 ans qu'ils ont ce titre et leur bataille n'est pas gagnée.

Autre chose, on parle pour la Chantecler de la sauvegarde du patrimoine d'origine. Pour ce qui est de l'alimentation avec du lait, on sort du but premier et on parle alors d'une méthode d'alimentation ancienne qui n'était pas réservée qu'à la Chantecler, et dont l'origine remonte probablement plus loin en Europe. On peut toujours lier les deux projets ensemble mais ça compliquera aussi le processus d'accréditation. Le mode d'élevage traditionnel ne peut pratiquement pas s'appliquer pour des gros volumes de production comme un élevage de 5000 pondeuses. Il y aura beaucoup d'adaptation selon moi.

De plus, il ne faut pas oublier les nouvelles normes d'élevage qui s'en viennent à grand pas sur le bien-être des poules pondeuses, à laquelles les éleveurs devront s'adapter.

J'crois que, si le lait est utilisé sur place, a la ferme, il n'y a pas de quota a avoir. C'est la raison pour laquelle tant de petites fromageries artisanales ont ouvertes sur plusieurs fermes. Si le lait demeure chez la même personne, alors il est légal de l'utiliser. Ceux qui ont des vaches canadiennes peuvent donc l'utiliser pour nourrir leur poulets Chantecler sans avoir besoin d'un quota. Une fois le lait "dans" le poulet, il n'y a plus de lait.

Selon l'article 168 de la Loi sur la mise en marché des produits agricoles:

En l'absence de toute preuve contraire, la personne qui détient un produit agricole dans une quantité qui excède les besoins de sa propre consommation est présumée le destiner à la vente.

Ayant discuté avec un producteur de lait impliqué au niveau de la Fédération, même ceux qui produise du lait pour leur propre fromagerie doivent posséder un quota et un permis pour la transformation de leur lait.

On ne parle pas ici d'un producteur qui donne son excédent de lait à ses veaux ou ses porcs pour les engraisser pour sa propre consommation personnelle ou la vente au noir au voisin, à sa parenté et à quelques connaissances.

Cependant il est possible qu'il y ait des ententes particulières avec la Fédération.

J'essaie de trouver la réglementation exacte sur le sujet.

Tout le lait qui est produit au Canada doit être fait avec un quota. Au Québec, tout doit être vendu à l'agence de vente gérée par la FPLQ (Fédération des producteurs de lait du Québec). Même les fermes ayant leur propre fromagerie ou autre transformation doivent vendre leur lait à l'Agence. Puis l'agene revend le lait à la fromagerie. Dans les faits, le lait ne quitte pas la ferme, mais les chèques eux, existent vraiment. Ainsi la ferme vend son lait à l'Agence au même prix que tous les producteurs et la fromagerie achète le lait à l'Agence au même prix que les autres transformateurs.

Donc, si du lait de vache doit être inclus dans la production de Chantecler, ça va prendre du quota, c'est certain.

Dave

Je suis peut être un peu rêveur...mais pourquoi pas partir une association des éleveurs de chantecler???

On se produit un cahier de suivi (simple et rigoureux), on 'enregistre' nos oiseaux, on se réunit quelque fois par année pour discuter, échanger, on suit le standard original (Wilfrid). On l'aurait notre 'bassin' de Chantecler, on saurait qui produit quoi à partir de 'quels' poules/coq et on pourrait suivre, améliorer et surtout diversifier la génétique. Pas obliger d'être 150 poules et plus, dès que quelqu'un a un coq et une poule il/elle peut être membre. Même si ses premiers poussins sont pas un succès par rapport au standard, on s'entraide à le rendre au standard, on s'échange des sujets, etc...

Faudrait juste qu'il y ait quelques responsables bénévoles, une contribution de chacun évidemment afin de couvrir des frais de base de logistique bureau. Je crois pas que s'est obliger d'être légal et tout, je crois même qu'il faudrait que ce soit sur le principe de la confiance et du respect de chacun. Il faudrait monter le tout...je sais que ça peut être complexe mais oublier le groupe des 10 et faites partie du groupe des AUTRES...

J'aime bien l'idée. Tant que l'Association reste ouverte et que les buts soient comme tu les énumères et que ça reste dans la camaraderie, je suis d'accord.

Dave