Expo avicole de Souillac

Moi j'dis que des petites filles comme ça, faut faire un élevage intensif !
Sont trop jolies !
J'en ai deux grandes (16 et 14) qu'étaient toutes croquantes comme ça y'a... disons longtemps ;etone26;
Je comprends pas pourquoi ça grandit, ces p'tites choses là !

J'suis en train de me dire que j'irai bien faire un tour en Anjou (mais pas comme Bobby Lapointe pour choper une angevine de poitrine ) moi. J'adore ce coin là dont la réputation de douceur n'est vraiment pas usurpée.

Je suis complétement amoureux de l'Anjou, ;quoi?; et pourtant je suis Tourangeaux, en amont donc ....

Il y a un texte que j aimerai vous faire partager, je ne trouve pas un endroit pour le mettre

On peu créer un forum libre sur le "regionalisme" ?

:arrow: :arrow: Dans Vingt milles lieux sur la terre

Tu le fous n'importe où ton texte mais tu le fous !
C'qu'importe, c'est qu'il soit lu, non ?
Aller, te pose pas de question

Tant pis pour vous, trop tard .... ;biere04;

Il ne faudrait jamais regarder couler la Loire, c'est une chose fatale ; après on ne sait plus faire que ça, et le reste est sans importance.
Elle dépose son sable dans vos veines, et grippe volonté, ambition, orgueil, tous les moteurs d'une virile agitation.
Dans le pays, la plupart de ceux qui commandent sont des gars venus d'ailleurs ; mais déjà leurs enfants sont en danger : s'ils ne les éloignent pas rapidement des rives, il n'y aura plus grand chose à en tirer ; ils auront le rêve dans le sang, et rien ne pourra les distraire du lent flux du grand fleuve.
La Loire ne sert à rien ; elle met un point d'honneur à se rendre plus inutile que le moindre petit canal. Ignorant la violence, elle oppose à ceux qui veulent l'utiliser à des fins industrieuses la force inépuisable de son inertie. Ayant vaincu les vieilles gabarres, elle n'accepte sur ses eaux que de petits bateaux de plaisance ou des barques de pêcheurs ; sur ses rives, les plus farouches de nos Rois n'ont pu construire que des châteaux de plaisir, pour aimer, boire et chanter.
La légende veut que René 1er d'Anjou, Roi de Naples, de Sicile et de Jérusalem, peintre et poète, fût en son "doux castel d'amour" de Saumur à peindre une bartavelle quand on vint lui rapporter que Louis XI, ce madré, bataillait encore pour lui piquer son beau duché d'Anjou. Ajoutant une dernière nuance d'ocre à l'aile de sa perdrix rouge, celui qu'on appelle ici le Bon Roi René se souvint alors qu'il était comte de Provence, que c'était aussi là une bien aimable contrée, et qu'elle lui manquait beaucoup. Il acheva son tableau, serra ses pinceaux, et fut s'y installer le reste de son age avec la dame de son cœur, la délicieuse Jeanne de Laval, sa seconde épouse. Pour les gens des bords de Loire, le Bon Roi René demeure un vrai héros, et ils chérissent sa mémoire ; la terre ne vaut pas qu'on se batte pour elle.
Le derrière sur un banc, le dos contre le mur de leurs petites maisons de tendre tuffeau blanc, sans fin, les yeux plissés par la lumière dans un sourire permanent, ils regardent la Loire qui regarde le ciel, et ils en causent, du ciel et de la Loire, de la Loire et du ciel, benoîtement persuadés, quoi qu'il arrive, que Dieu les aime d'un amour doux et acidulé comme une fillette de vin rosé.
Le ciel qui coule dans la Loire est la seule passion qu'on leur connaisse, avec ses deux versants, la météorologie et la théologie. C'est la seule cause pour laquelle ils acceptent qu'on les égorge de siècle en siècle, la seule patrie qui leur fasse prendre les armes sans renâcler. Dans les temps anciens, ils se sont poursuivis par bandes pour les vraies fausses reliques de Saint Florent à travers la forêt de Bagneux, affaire encore mal élucidée ; une autre fois, ils ont fracturé les vitraux de Candes pour s'entre voler le corps à peine froid de Saint Martin ; plus tard encore, le fleuve a charroyé par centaines cadavres de huguenots, cadavres de catholiques, cadavres de Blancs massacrés par les Bleus … Et certains soirs, quand la Loire se maquille très rouge, plus rouge que le soleil lui-même, les gens si paisibles qui peuplent ses rives se taisent un moment pour la regarder présenter aux cieux le sang de leurs aïeux martyrs dans l'ostensoir de son sable d'or blanc. Mais ils ne vous en parleront jamais, quoiqu'ils soient fort diserts ; ils n'ont aucun goût pour la mort. Bien au contraire, le savoir-vivre est la grande spécialité locale, la seule que revendiquent ces hommes sans prétention, sans désir de gloire ou de fortune, sans folklore à plumes ni à sabots, sans tambour ni trompette, sans gastronomie épicée ni indigeste, sans accent agressif, sans xénophobie aucune, d'une curiosité volubile, au contraire, à l'égard de l'étranger trop pressé, toujours. Ils laissent au paysage le soin du pittoresque.
Souvent ils énervent, justement, le visiteur, parce qu'ils semblent, eux, ne pas avoir de nerfs. Emules de la Loire, ils ont tout leur temps, et tout le vôtre aussi. Peu portés sur la vitesse ni sur la compétition, ils ont inventé le seul sport qui se pratique obligatoirement en charentaises, une sorte de pétanque très ralentie qui se joue à l'abri, sur un terrain incurvé, avec des boules non sphériques dont une face est convexe et l'autre concave …Ca s'appelle la boule de fort, et ça ne demande que de la finesse.
Enervez-vous, engueulez-les, ils souriront, vous tendront une chaise pour amener votre nez à hauteur de l'horizon devant le spectacle du grand fleuve, vous offriront un verre de leur vigne, vous poseront quantité de questions, vous écouteront en hochant de la tête, les mains sur les genoux, et à la fin, de toute façon, vous plaindront avec une sincère compassion de vivre comme vous le faites, de votre " vivat ure " comme ils disent, puisque le français et leur seul patois. Et si jamais vous en tombez d'accord, ce ne sera ni à cause de leurs arguments, ni à cause de leur vin, ni à cause de leur sourire, mais simplement parce qu'ils vous auront amené à regarder couler la Loire un peu trop longtemps. Quand vous vous rendrez compte, il sera trop tard, vous aurez attrapé le virus du fleuve, vous serez déjà devenu l'un d'entre nous ; et c'est bien là le seul mal qu'on puisse vous souhaiter.

Alix de Saint André

Ohhhhhhhhhhh l'ART de vivre bien exprimé! Je l'avais fait mien sur les rives du lac Garnier, je n'arrive plus à le retrouver sur celle du lac Aguimak!

. faut que je vous montre la tete du Frisé ce matin sous la pluie !

Arf ! Enfin on sait où est la tête ! :afro:

Je connaissais Alix de Saint André auteuse de roman policier mais je ne connaissais pas ce joli texte là. Tu l'as trouvé dans quoi, François ?

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l'air marin la doulceur angevine.

Joachim du Bellay


Voilà à quoi me ramène ton joli texte, François!

L'air outagé de ton coq m'éclate!
des fois qu'on le prendrait pour une poule mouillée!
L'a une bonne tête ce coq, ça me plait bien à moi ces bêtes-là! :thumleft:

C'est vrai qu'il a l'air gentil sur ses photos

le Frisé il est defrisé par la pluie, mais il reste beau, pas agressif , l'oeil presque intelligent c'te bête.

Bien vu Jean-Louis, tu n'es pas un littéraire pour rien ! ! ! il s'agit de la préface d'un de ses bouquins édité au folio policier : l'ange et le réservoir de liquide de frein. C'est dit-elle, le seul polar dont elle a enfin trouvé l'assassin. Un formidable roman noir sur les noirs dangers de la religion et les étranges rigueur de la théologie.

l'action se passe dans les patelins à 5 kms de chez moi, ;biere04;

Alix de Saint André était la fille de l'Ecuyer en Chef du cadre noir dans les années 80 me semblet-il, elle vit toujours à Chênehutte les Tuffeaux, petit port ligérien qui a encore ses pavillons hollandais et où le sel transité en due et bonne forme ou en contrebande ;surpris;

Impensable les fautes d'orthographe que je balance, j'ai honte et vous demande humblement de bien vouloir me pardonner

ben moi, j'ai rien vu ! ;quoi?;
C'est parce que t'es pressé!

Te prive surtout pas d'écrire de peur de faire des fôtes ;biere04;

J'm'en va tenter d'le trouver ce polarla. Déjà, j'aime bien le titre ! :thumleft:

Si t'es comme moi, les bouquins à la bibli, j'les repère uniquement au titre quand j'connais pas l'auteur!!!
Ensuite, j'regarde un peu derrière quand même!
Mais j'suis sûre que je rate plein de trucs qui me plairaient mais qu'ont des titres pourris!
c'est con, hein?

moi aussi je l'aime bien ce titre-là!

J'suis pas comme toi, j'aime pas les bibli, j'achète et j'entasse ;etone26;
Je ne supporterais pas de ne pas avoir à portée un livre que j'ai aimé. Je suis comme ça depuis tout p'tit. Ado, j'allais chez Gibert, en bas du boulmich' et j'achetais d'occase pour pouvoir acheter beaucoup.
Par contre, je suis, comme toi, très influencé par les titres. Récemment, j'ai acheté l'oeuvre complète (3 bouquins) de Philippe Ségur. Pourquoi ? Parce que : "Métaphysique du chien", "Autoportrait à l'ouvre boîte", "Poétique de l'égorgeur".
J'ai pas pu résister... mais j'aurais pu. C'est pas mal mais pas plus.
Par contre, j'ai acheté un bouquin intitulé "Gauthier" qu'on fait pas plus nul comme titre, de Gilles Véber (oeuvre complète : 1 bouquin) et là, j'ai vraiment pris mon pied. :) .
Me d'mande si je suis pas en train de faire du hors sujet là... :roll:

J'ai connu les deux modes de fonctionnement. J'achetais ma lecture en masses pendant très longtemps. J'aurais pu vendre au poids et sauver une forêt. Mais c'est le divorce qui m'a privé de mon amas. Comme j'ai quitté avec le minimum vital, pas le goût de me transformer en déménageur, tout est resté dans mon ex-résidence avec mon ex tout court. Puis, la retraite prématurée suivant immédiatement le divorce ayant lui-même réduit de plus de 50% les vivres, les acquisitions se sont raréfiées. Pas les envies cependant. Je suis donc, à contre-coeur, parti explorer la biblio publique. Pour me rendre compte que les livres y étaient tout aussi intéressants que si je les avais achetés. Ben tiens! La lecture a donc repris un ptit rythme de croisière de 8 bouquins par 3 semaines.
Ignace a rebrisé la routine! Je veux bien me faire suer à baragouiner anglais par obligation le jour, mais y viendront pas me les briser jusque chez-moi le soir ou les fins de semaines! Y a rien en français ici. Pis la biblio de l'école, pffffffff.......Tintin et le Temple du Soleil, j'ai déjà lu! Astérix et les Gaulois aussi! Y a pas de Bob Morane cependant, je suis pas certain de les avoir tous lus!

Ha Vlao si tu savais
Petit, ado, j'allais chez Gibert jeune chercher des bouquins et pendant que jétais dans le coin je redescendais et au coin de la rue qui donne sur la sorbonne il y avait 1 marchand de produits et d'ustensiles de chimie où j'achetais mes produits
J'étais déjà gourmand et jje remontais pas très loin, rue du chat qui pêche, chez un tunisien pour prendre quelques pâtes d'amandes
Sur ma route il y avait des kiosques à journaux....que je n'osais pas acheter? En mai 68 je suivais les manifs et je les ramassais ces bouquins....(on ne parle peut-être pas des mêmes bouquins)
Ah ....souvenirs souvenirs....
vive moi

T'osais pas acheter des kiosques à journaux ? Salaud de pauvre !

Dis, c'est pas toi qu'allait chourrer les bouquins chez Maspéro, lequel jamais ne livrait les délictueux à la police et a fini par faire faillite ?

Par contre je déteste les patisseries orientales. Je trouve ça lourd, gras et trop sucré. J'ai un peu l'impession de bouffer un dibétique obèse... et j'ai l'anthropophagie raffinée, moi ! :mrgreen:

Maspéro en faillite? quand?
Je crois avoir acheté un atlas géostratégique de chez eux il n'y a pas tres longtemps.
Il était où celui la?
Les poules frisées sont très jolies mouillées!
vive moi

Encore un parigot exilé dans la nature.....

Pas exilé, en coopération
J'avais le choix entre l'afrique subsaharienne et le SO, j'ai choisi...

wahou!!! mon reve les padoues!!! c'est a peu près comme la hollandaise huppée, jdis pas de bétises? enfin y'a un amas de plumes sur la tete koi! ici, on appelle ça des "rastaqwères"....mot employé pour les dreadlocks aussi.....
je prends tous les chimeres a tete emplumée qui sortiront de la couveuse!!!!

mais y'a des smileys répugnants ma parole! !!!!

et au fait, elle est ou AM ????

Rastaquères...... Hé ben!!!!! J'ai toujours cru que c'était un truc purement Québecois c't'affaire là! Une vieillerie du temps de mon grand-père. L'a pas fini de m'étonner le Clément! Pis pas que par ses poules étranges! :mrgreen: