ma canadienne

En février dernier, j'ai fait l'acquisition de quelques bovins canadiens, un rêve que je traînais depuis fort longtemps.

Quand j'étais gamin, mon père avait toujours une vache canadienne dans son troupeau laitier. Noire ou rousse, cette vache ressortait bien des autres laitières Holstein blanches tachetées de noires.

J'attachais toujours un intérêt particulier à cette petite vache si différente, elle ne me regardait pas comme les autres vaches, elle avait un caractère plus amical. Quand j'allais au pâturage, elle venait souvent à ma rencontre pour quelques caresses et des brindilles d'herbes que je lui offrais.

Avec les exigences en production laitière, mon père avait orienté son élevage vers les bovins de boucherie et c'est ainsi que la canadienne était disparûe de nos pâturages.

Depuis quelques années, ces souvenirs me hantaient et la passion grandissait quand je voyais des vaches canadiennes et comme l'idée mène à l'acte, j'ai finalement eu une offre pour une vache, une taure et une génisse canadiennes et en quelques heures, j'ai retransformé ma vieille étable avec quelques stalles pour les héberger.

Je m'éveille tôt, à 4 heures du matin, je file vers l'étable pour la traite matinale car je quitte pour le boulot vers 6:30 heures. À cette heure, c'est si calme, seul les étoiles sont témoins de mes pas vers le bâtiment. Déjà les coqs s'animent, mes chèvres et mes oies m'offrent leurs notes aussi.

Le lait de ma canadienne sert principalement à nourrir 2 veaux et je rapporte un litre pour la consommation de la maisonnée. À chaque matin, je déguste ce travail de paysan qui est en fait mon vrai moi.

Cet été, ma canadienne va paître près de ma maison et c'est le plus beau cadeau que je me suis offert depuis longtemps.

Je vous encourage à vivre vos passions, même si cela augure un peu de travail additionnel, c'est si énergisant d'accomplir ce que l'on aime vraiment. flo ;meuhhhhh;

Joli récit et belle conclusion :super:

Je suis bien content pour toi flo, et tu a raison, il est très bon de vivre nos passions.

T'a bien bien raison

Flo, je peux juste te dire une chose...bravo!

j'ai trop hâtre d'avoir la mienne... c'est la faute à ti-farmer, il veut maintenant attendre la fin du printemps car il dit que l'eau changeante à l'étable pourrait lui occasionné trop de problème...

alors l'impatiente caryane devra encore attendre

Bonjour à Tous

Je voudrais par le biais de ce forum remercier Flo pour ses génereuses infos, face à notre inexpérience vis à vis ses protègés qui lui tiennent tellement à coeur. Ses magnifiques oies pelerines, qui jusqu'à maintenant nous ont donnés, depuis leus arrivées (2 jours) 2 cocos dans leur nouveau milieu.

Et aussi lady caryane pour ses super beaux lapins, ses généreuses infos et le récit de son quotidien avec ses bêtes..

Nous sommes très heureux d'avoir découvert ce forum.

Un gros merci à tous de nous acceuillir si simplement!

Longue vie...

Nat

Merci Nat, c'est toujours sympa de rencontrer les gens qui connaissent les véritables valeurs. J'ai confiance dans votre cheminement.

J'ai toujours la même motivation pour mes canadiennes, mes chèvres, mes lapins et mes volailles. Mes oies pèlerines démarrent bien leur ponte. Avec ces beaux jours de printemps précoces, j'ai sorti mes colombes blanches à l'extérieur et tout mon arrière-cour s'éveillait de leurs roucoulements.

Bonne saison à tous et profitez de chacuns de ces moments agréables. flo

Avec les beaux jours, ma canadienne prend son bain de soleil quotidiennement.

J'adore la traire et son lait est succulent. Il y a quelques années j'avais eu une jersey toute aussi attachante mais elle était doublement plus laitière que ma canadienne.

Je ne vise pas la performance laitière car ma vache ne remporterait sûrement pas le défi mais elle donne assez de lait pour fournir la maisonnée et nourrir le bouvillon et la génisse canadienne et je ne lui en demande pas plus.

C'est toujours un agréable moment le temps de la traite, ça me rappelle tant mon enfance avec nos 12 vaches laitières et l'écrémeuse qui tournait à pleine allure pour séparer la crème du lait.

Nous utilisions le lait écrémé pour nourrir quelques porcs, les veaux de l'année et les minous de ferme. C'était un travail familial, chacun avait sa tâche. La crème était entreposée en bidon et la crèmerie en faisait la collecte.

Je garde en mémoire tous ces beaux souvenirs que je tente de reconcrétiser avec ma vache canadienne. Nous ne sommes pas éternel et il faut s'allouer une peu de clémence à nos vies même si cela entraine des petites obligations. À tous les matins et tous les soirs, je me dirige vers mon bâtiment et c'est toujours comme si je me rendais au théâtre car j'y vois tellement de belles scènes.

Je suis à l'aube de ma retraite et c'est en paysan que je souhaite la vivre. flo

Hier, ma deuxième génisse canadienne a foulé l'entrée de mon étable. Elle cohabitera dans l'enclos de mon autre génisse. Elles sont magnifiques ensemble.

Merci Soso5 pour cette acquisition qui me comble. J'ai grandement apprécié vous converser et vous avez certainement de belles chèvres aussi.

Ma vache continuera sa vocation de pourvoir en lait les deux génisses pour leur assurer un développement à saveur Nature et je lui réserve toujours quelques litres pour le frigo de la maison.

Voilà ma petite pensée du matin ! flo

Il y a 2 semaines, j'ai acheté 3 vaches canadiennes pures d'un éleveur qui devait diminuer son cheptel. J'ai donc maintenant 4 de ces magnifiques vaches.

Depuis leur arrivée, deux d'entre-elles ont été inséminées et elles devraient mettre-bas en mars 2011. Aucune des nouvelles ne sont en lactation présentement. Je poursuis inlassablement ce rêve de sauver les races menacées.

J'ai trop de bons souvenirs de cette petite vache qui se démarquait dans notre troupeau de vaches holstein quand j'étais jeune. Cette petite vache noire se repérait facilement dans le harem de vaches noires et blanches et elle avait toujours droit à mon attention.

Aujourd'hui, je suis dans mes années de pré-retraite et je vois venir cette opportunité de leur consacrer de mon temps pour éviter une disparition de ce cheptel pauvre en nombre mais si riche pour notre patrimoine. C'est une merveilleuse vache familiale qui se contente de peu car au début des colonies, elle broutait au travers des souches sur les aires en défrichement et elle se trouvait assez de nutriments pour produire un lait riche pour les familles nombreuses de l'époque.

C'est notre ambition de performance qui a failli l'éteindre, certes elle compétitionne peu en quantité de lait avec la race holstein mais si on s'arrête sur la qualité de son lait, pour moi, elle détient encore la palme.

Mon âme de paysan se ravive avec mes vaches, chèvres, lapins, poules et oies. C'est beaucoup de travail additionné à ma carrière pas encore terminée mais c'est si ressourçant. Quand on a l'amour d'une telle activité, l'effort engendré devient source d'énergies et une vie a besoin de se décorer de belles passions. flo.

Bonjour Flo !

Je partageais votre histoire avec Diane hier en soirée . . . ça nous a donné le goût d'avoir notre canadienne à nous.

Comme on avait besoin d'un peu plus de place depuis l'achat de deux chevaux, bien l'hiver dernier on a fait l'acquisition d'une ancienne ferme laitière à Saint-Gabriel-Lalemant dans le Kamouraska. Récemment on nous a fait don d'une autre jument. On a bien des projets pour utiliser au maximum l'endroit mais on doit procéder par étape. Notre coq et nos poules (Marans) nous manquent aussi, on aimerait bien des pintades, un porc, des chèvres et une vache. Qui sait, peut-être que ce sera une de vos rejetons !

On apprécie nous aussi la vie à la campagne et nous suivons votre cheminement de près.....belle histoire que la vôtre !

Un ancien du patelin disait cette phrase quand quelqu'un lui parlait de projet : L'idée mène à l'acte.

Sûrement vous l'aurez votre canadienne. J'ai toujours ma constance dès 4:30 heures pour la traite matinale et j'adore respirer cette fraîcheur de l'aube qui m'imprègne pour la journée.

Mes pas laisse une trainée dans la rosée entre la maison et l'étable c'est ce qui signe mon passage. Mes chèvres ont une ouïe attentive car les bêlements se fusionnent au chant du coq et aux cris des oies qui sont mon comité d'accueil avec les premiers rayons du soleil.

Je continue de caller cet air humide et frais comme pour en tapisser scrupuleusement chacun de mes poumons. J'ai toujours une bande de pigeons communs qui me survolent car ils savent que bientôt des grains traîneront dans l'enclos des oies et ils ont un vrai talent de pilleur!

Une fois les tâches accomplies, je reviens avec un ou deux litres de lait frais pour mon frigo et j'envie déjà mon retour vers 17 heures pour ma seconde traite quotidienne.

L'idée mène à l'acte alors n'hésitez pas à projeter ! flo.

Je tiens à te remercier Flo pour ce partage et je crois que je vais méditer là dessus, l'idée mène à l'acte, oui ça me donne du courage et l'envie de persévérer, on a pas grand chose comme c'est la mais ce n'est qu'un début! Je vais y penser beaucoup, je reve d'avoir un grand enclos, et de grande volière!!

Merci et bonne continuation!!



Caroline

Comme Diane et moi voulions voir ce à quoi ressemblait la canadienne, voici qu'en faisant des recherches sur internet, je suis arrivé sur un magnifique reportage de Radio-Canada :

http://archives.radio-canada.ca/environnement/ecologie/dossiers/1386-8643/

ça nous a donné encore plus le goût d'avoir la nôtre.....

Si tu aimes la vie de paysan, une vache familiale est presque requise. Avant le lever du soleil, je circule déjà pour me préparer à cette traite qui allume le départ de ma journée.

J'admire cette complicité entre ma canadienne et moi, elle est toute sereine et si paisible. Ce moment prévilégié me donne de l'élan et j'en apprécie bien la pureté.

Quand je reviens avec quelques précieux litres de son lait, je le filtre et l'embouteille dans des pintes en verre comme à l'époque. Le soir, je vois cette crème qui se sépare doucement au-dessus du lait. Parfois je la mélange ou je la récupère pour en faire du beurre ou comme complément à un dessert de fruits frais.

Je déguste ainsi les plaisirs à saveur nature que j'apprécie ! flo

Mon petit cheptel de canadiennes grandit. J'ai maintenant 5 vaches, 1 taure et 2 génisses toutes pures.

J'ai 2 vaches en lait que je trais matin et soir. Ça m'oblige à me lever tôt car je dois tout faire avant que je parte pour le travail mais quand on aime ce que l'on fait, c'est plus léger.

flo ;meuhhhhh;

ah arrete!!!!J"ai trop hate que le monsieur puisse m'envoyer enfin la mienne...On a eu plusieurs problemes: taux de lucosite trop elever sur une, pas pleine sur l'autre, trop petit trayons sur une troisieme...Il essaie de nous trouver la vache parfaite, ou presque et douce mais je dois encore attendre....J'aurais voulue l'habituee avant que ma bedaine vienne trop grosse et gene mes mouvements.... ;desaccocd Mais je sais qu'un jour elle viendra!!!

Bonjour les amis, je viens vous apporter un peu de mes nouvelles avec mes canadiennes. Au week-end dernier, je suis allé à Montréal à la Tohu où j'ai figuré au kiosque de la FPRPQ où nous exposions une jument canadienne avec son poulain, une vache et des poules Chantecler.

Si quelques-uns d'entre-vous y avez défilé, j'étais le gars déguisé d'époque qui donnait des renseignements.

À ma fermette, j'ai maintenant 5 vaches adultes et toutes inséminées d'un taureau pur-sang originel. J'ai aussi une taure de 1 1/2 an et 2 belles jeunes génisses de quelques mois.

J'ai 2 vaches en lactation dont j'ai débuté le tarissement en sautant une traite sur deux depuis une semaine.

Tous les matins, je quitte la maison avec ma vieille trayeuse surge et dès que je branche le compresseur, une tonne de souvenirs resurgissent. Quand j'étais gamin, ce même compresseur tournait pour la traite d'une douzaine de vaches à la ferme familiale.

Nous avions une trayeuse et 2 sangles à vaches et mon travail consistait à enlever la sangle de la vache traite pour la placer sur une prochaine à traire avec son lavage de pis. Que de bons souvenirs que le travail sur une ferme paysanne. Avec un aussi petit cheptel, une belle complicité entre l'homme et la bête naissait rapidement. Chaque vache avait son caractère connu et notre approche s'ajustait pour chacune d'elles.

Quand le pulsateur de ma trayeuse s'actionne, je déguste quelques minutes sans rien faire d'autre que me laisser rêver à ce passé de mon enfance. flo