Ça c'est intéressant. Retour aux sources.

Ce bonhomme sort vraiment de l'ordinaire! Ses plantes tout autant, grâce à lui!

http://rue89.nouvelobs.com/2015/03/09/tomates-sans-eau-ni-pesticide-cette-methode-fascine-les-biologistes-257958

Merci pour ce très beau lien. J'avais posté dans la lune, il y a qq temps, avec enthousiasme, je pense que c'est le même gars, mais ton article est clair et très bien fait.

Et les articles liens en bas de leur page aussi comme http://rue89.nouvelobs.com/2012/06/28/vers-un-hold-up-des-multinationales-sur-les-semences-paysannes-232656 , qui permet de remonter à des infos qui (curieusement.... ) deviennent dures à trouver.

J' avais vu une vidéo sur ce monsieur original et surtout inspirant

L'initiative est très intéressante mais j'ai quelques doutes sur la rentabilité de l'affaire !

Des plants de tomates sans eau, soin, traitement, et qui font jusque'à 25 kg par pieds , tu trouves pas intéressant ? Déjà y a tout le marché des amateurs/petits maraîchers à qui on est en train de fermer le robinet des phytosanitaires (les lois ont été avancées), et puis tous ceux qui sont gênés du manque croissant d'eau, non ?



Je suis curieuse que tu développes ton idée et ton raisonnement J-Marie, elle m'échappe ou bien, je ne regarde pas du même angle.

Voir ça, en rapport avec l'article de Pierre.
http://rue89.nouvelobs.com/rue89-eco/2011/12/12/le-rapport-entre-hadopi-et-les-semences-agricoles-la-creation-en-panne-227445

Justement, c'est 25 kg au pied qui m'interpelle !

Si la culture de la tomate était aussi facile et rentable que ce qui est dit dans l'article, comment se fait-il que la filière agro-alimentaire ne se soit pas enfoncée dans la brèche ?

Je ne doute pas du savoir-faire de ce monsieur, mais j'aimerais bien en savoir plus sur les variétés qu'il cultive de cette manière, je suppose qu'elles sont bien différentes de nos grands classique comme la Marmande, la Saint-pierre, la Coeur de boeuf et la Montfavet, par exemple.

Je suis sûrement un peu "vieux jeu" question culture potagère, j'aime encore bien rester sur des valeurs que j'apprécie dans mon assiette.

Je ne sais pas si tu te souviens, j'ai fais l'expérience de culture sur bottes de paille, les résultats n'ont pas été à la hauteur de mes attentes notamment sur le plan gustatif des légumes produits.

J'aurai tendance à être prudent avec ce genre d'article ...
Je crois que c'est du buzz, tout simplement

Que l'on ferme le robinet des pesticides aux maraichers, c'est très bien, on pourra faire la différence avec les cultures industrielles, aujourd'hui, par chez nous, les maraichers commençaient à aller dans la mauvaise direction

Je suis, bien sûr, CONTRE toute sélection de graines faites uniquement par les semenciers, il faut garder toute la diversité possible. Dommage qu'il y ait aussi peu d'activité autour des semences.

Le doute est raisonnable, mais n'est nullement un argument invalidant une proposition.
Je comprends tes autres arguments mais tu m'expliqueras qu'il soit autant courtisé alors. Surtout quand les voisins sont les premiers à démarrer la trainée de poudre.

Pour que la rumeur devienne positive sur un gars si atypique que forcément les gens-bien-comme-il-faut le regardent collectivement de travers a priori, il doit y avoir une explication.

De plus la virulence croissante des Monsanto, Syngenta et autres grainetiers à l"égard des kokopelli de son espèce, montre que sinon toi, du moins eux, les prennent au sérieux comme concurrence. si c'était insignifiant, ils ne s'en occuperaient même pas. Or ils mettent des paquets de $ en juridique, et ces gens-là ne placent pas une monnaie qui n'en rapporte pluss.

Jean-Marie a écrit:

Je ne sais pas si tu te souviens, j'ai fais l'expérience de culture sur bottes de paille, les résultats n'ont pas été à la hauteur de mes attentes notamment sur le plan gustatif des légumes produits.

Et pour celui-là, j'ai fait une expérience comparable, et les résultats ont outrepassés mes rêves lse plus fous, non seulement au niveau gustatifs, mais avec les retombées positives sur 3 ans et bon sol qui est resté. Justement, moi, ce sont des solutions uniques que je me méfie, et de la castration des innovateurs.


tiens, ça me revient d'ailleurs, c'est l'année où j'i fait un potimarron ; je ne t'oblige pas à me croire mais j'ai fait un seul pied, avec des graines achetées, conventionnelles, et récolté 22 fruits vraiment très gros, normalement on limite à 5 par pied pour ne pas qu'ils soient trop petits ;  alors soit c'est les bottes de paille correctement employées/ou adaptées à mon lieu, soit j'ai les pouces si verts que je fais pousser les plantes par mes ondes magiques.

A mon avis le descriptif de technique que tu avais trouvé n'était pas bon, c'est tout, ce n'est évidemment pas la paille qui nourrit la première année.



je n'arrive pas à retrouver le post que je voulais remonter, l'autre exemple,  là il y a des vidéos....un champ de maîs brûlé de soif, juste à coté d'un autre qui pousse, les agriculteurs de son voisinage ont vite compris à qui ils voulaient acheter des graines.

Citation :

Si la culture de la tomate était aussi facile et rentable que ce qui est dit dans l'article, comment se fait-il que la filière agro-alimentaire ne se soit pas enfoncée dans la brèche ?

Parce que la filière agro-alimentaire chérit le poulet de batterie, est-ce cela la référence en matière de poulet que tu veux manger, faire manger, et trouver à élever ? . Je comprends l'argument rentabilité, mais ce n'est qu'un des côtés du problème.

Dans les brèches de ce genre, en passant, il y a l'exemple anecdotique mais $$$ de Monoprix qui ne vend plus de poulet de batterie, celui qui est mou et saturé d'antibios, alors peut-être  que la prise de conscience assiette-santé  est juste un peu plus lente pour les légumes durs et saturés d'antitrucs, et que les gens ont de moins en moins le souvenir de ce que c'est une vraie tomate, sans "bois" au trognon, ni de la variété possible de saveurs dans une seule tomate. Mon ex, élevé à la "vie Auchan", quand je l'ai connu croyait normal que les pêches croquent comme des pommes (tsé, celle du super marché aves lesquelles ont peut jouer à la pétanque ).

Je te propose autre chose, laisser juste un bref temps de réflexion en suspens l'attitude défensive/promotionnelle vis-à-vis du gars, puis examiner l'idée de façon neutre déjà. Réponds pas par écrit si tu veux , mais juste entre toi et toi-même , tu pourrais peut-être déjà trouver quelques raisons justement, qui répondent à ta question, si tu veux. Ou pour lesquelles, c'est analogue, on continue de vendre des engins à labourer en profondeur surpuissants, alors que la technique d'agriculture industrielle sans retournement est opérationnelle et que ses rendements sont bons.
( Et je crois que le gars à tout eu sauf 25 ans faciles, et puis je ne vois pas oùsqu'il sort l'argument de la rentabilité, si tu peux m'indiquer le passage de l'article que j'ai manqué... . Lui il parle rendement Autant je comprends l'argument de la rentabilité, en soi, détaché du reste, autant je pense que c'est tout ce de quoi on le détache, qu'il faut regarder).

Ou peut-être que ton recul a priori est dû a un manque d'habitude de ces sujets - ou à cause de la source, mais on peut faire un mauvais reportage avec un bon sujet) ;  il y a un remarquable reportage sur la pomme du Kazaksthan et la pomme industrielle, laquelle colle parfaitement, pour la dite pomme, avec les conclusions du gars, il a été diffusé sur Arte il y a quelques années, et doit encore passer parfois.

Sinon, si la question de ses tomates et de leurs intérêts particuliers t'intéresse réellement, il l'aborde un peu dans ce qu'en disent les journalistes, mais pourquoi ne pas le contacter, d'autant que tu as raison, un petit article ne suffit pas à se faire une idée sur un sujet.

Je je conviens avec vous que l'effet buzz est toujours présent dans le journalisme, surtotu celui qui se lit vite,  mais c'est peut ^tre dommage de jeter le bébé avec l'eau du bain ; par ailleurs trouve que Tranquille a bien exprimé pas mal de choses qui pointent l'intérêt de gars comme celui que nous présente Pierre.

Je ne parle pas des multinationales, mais pourquoi ses voisins ou toi-même, vous ne faites pas comme lui.
Je crois que, quand un concept plait, il est copié. Hors là, point de tout cela, il reste unique ...
L'idée de cultiver sans eau fait rêver, mais ça s'arrête là. Le miracle (si miracle il y a) n'est pas applicable
Je crois beaucoup à l’Évolution, on change petit à petit, vers le bien ou le mal, mais pas vraiment a ces charlatans qui prêche la Révolution

C'est justement ça! Ce gars là n'a jamais prêché quoi que ce soit. Il a réfléchi à comment ça se passe dans la nature puis s'est sans doute dit: Depuis que le monde est monde que des tomates poussent. Les humains n'ont rien créés, ils ont pris ce que dame nature avait fabriquée pour eux tout simplement. Il doit donc y avoir moyen quelque part de revenir à la simplicité et de faire confiance à mère nature.

N'oublions pas, il s'est foutu du qu'en dira-t-on depuis 30 ans et n'en fait qu'à sa tête depuis tout ce temps. Je trouve que sa démarche fait preuve d'intelligence. Il a sélectionné depuis 30 ans ce qui poussait bien dans les conditions où lui se trouve et ce sans apport chimiques extérieurs. Logique qu'il ait fini par développer des trucs plus résistants que la moyenne, non?

Par ailleurs, nulle part il n'est fait mention....sans eau. Ce qui est dit, c'est sans arrosage! Pas pareil. Les plantes ont besoin d'eau, sauf qu'elles savent très bien s'accommoder de l'eau du ciel.

Ça me fait penser à mon ex gazon. Avant mon divorce, j'habitais en ville dans un quartier un peu huppé si on veut. Mes voisins étaient médecins, juges, notaires, avocats, patrons d'entreprises etc. Tous entretenaient leur gazon, gants aux mains, petit doigt en l'air, ne tolérant pas le moindre pissenlit, s'empressant de remplacer d'urgence par des graines le moindre petit espace vacant. J'ai même eu la visite du chirurgien habitant en face de chez-moi un jour alors que je tondais le mien. Il venait d'acheter cette résidence. Monsieur....? Oui? Je constate que votre gazon est superbe, bien vert alors qu'il fait très chaud et pas de pluie. Par contre, le mien est tout jauni et rabougri. Je me demandais si je devais le rouler et le rentrer à l'intérieur pour l'hiver. Pis je ne vous raconte pas la moindre blague hein! Je suis tombé sul cul! Je n'ai jamais tant ri....dans ma barbe, discrètement quand même, on sait jamais quand ils auront à te jouer dans le corps ces types là!

Mais....la réponse était simple. Celui qui habitait là auparavant était tout pareil à mes voisins, petit doigt en l'air inclus. Ces gens passaient leur été à arroser lorsqu'interdit par la municipalité qui prenait bien garde de ne pas intervenir. C'est sûr, ils avaient des gazons à nuls autres comparables, d'un vert hallucinant de santé artificielle. Mais......il suffisait de quelques jours où on leur coupait la respiration artificielle et c'était la mort assurée.

Ben j'étais différent. Jamais enlevé le plus petit pissenlit de mon gazon (ils devaient sacrer en les voyant et anticiper l'arrivée des graines volantes), jamais au grand jamais donné une goutte d'eau, canicule tant que tu voudras. Il s'est fait des racines mon gazon et savait où la prendre son eau. Finalement, assez rapidement, le gazon a pris le dessus sur les pissenlits qui sont devenus de plus en plus rares. Jamais disparus totalement mais aucunement dérangeants. Et j'avais ''presque'' un aussi beau gazon que tout ce monde là tout en ayant la possibilité de m'absenter sur de longue périodes à mon chalet. Lors des canicules d'été, il poussait moins rapidement que celui des voisins, m'obligeant moins souvent à descendre du chalet pour passer un coup de tondeuse.

Ça me fait penser à une récente émission Française......quelque chose comme ''À la découverte des vins'' (oublié le vrai titre). Le gars, un connaisseur des vins évidemment, voyage partout où on fait du vin. Il était en Argentine et là, il entend parler du meilleur vin Argentin. Il décide de se rendre sur place. Les cépages sont tous au-dessus de 2000 mètres d'altitude, en plein désert. Le gars n'en croit pas ses yeux, pas possible que des vignes poussent dans un endroit pareil. Il ne tombe PAS UNE GOUTTE DE PLUIE dans l'année! Ben voyons donc, quel est le fou qui a eu l'idée que des vignes puissent pousser dans des conditions pareilles. Ben, c'est ça, a suffit d'un fou. Leurs plus vieux cépages datent déjà de plus de 100 ans. Ils sont situés sur les contreforts du plus haut sommet des Andes où les glaces éternelles fondent un peu durant l'été, donnant un petit cours d'eau. Au fil des ans, ils l'ont canalisé et ont installé un système d'irrigation ''parcimonieuse''. Et le parcimonieux est VOLONTAIRE. Ils laissent un goute à goute de temps en temps, mais le moins possible. Ils laissent sans gène souffrir les plants. La production, oui, en souffre un peu question quantité mais se reprend à toute allure question qualité. Notre spécialiste Français des vins en est resté baba au rhum de jouissance dégustative.

Comme quoi.....moi j'aime bien ces énergumènes à la grosse tête de cochons qui envoient péter dans les fleurs les biens pensants et n'en font qu'à leurs idées de fous!

Ce sujet est fort intéressant !

Quand je parle rentabilité, je me demande en fait combien de plans n'ont pas voulu pousser par rapport à celui qui a donné 25 kg de tomates. Rien de philosophique dans mes propos, juste mon sens paysan qui ressort

Que l'on puisse acclimater n'importe quelle culture, même dans des endroits peu probables, ne n'étonne pas outre mesure. Et je trouve cela très bien car sans ce type d'expérience, je ne suis pas sûr qu'en France nous connaîtrions la pomme de terre, par exemple !

Par contre, avant de me lancer dans cette voie, si toutefois, l'envie m'en prenait, j'aimerais en savoir plus sur l'endroit, les conditions climatiques et le sol sur lequel ces tomates poussent. C'est peut être un affreux à priori, mais j'ai du mal à imaginer la reproduction de ce mode de culture ailleurs que là où se situe le bonhomme.