un homme inspirant

Apres ses grandes marches hivernales. il crée un lien entre blanc et attikamek.
http://www.radio-canada.ca/audio-video/media/2013/11/27/Le-Dr-Stanley-Vollant-le-premier-chirurgien-autochtone-du-Canada?externalId=6952039&appCode=medianet

j'ai de beau lien vidéo sur cet homme.

voilà qui me plonge dans la perplexité, sûrement car j'ai toujours beaucoup de difficultés à me représenter les écarts de statut et les perceptions des communautés. Ma première réaction c'est un étonnement que j'ose à peine dire.


Et ces écarts mentionné vers 2'15", est-ce que ça implique que c'est plus enfermant d'être autochtone au Québec que dans le reste du Canada, ou bien seulement que c'est plus enfermant d'être québécois au Canada... ou bin tant qu'à faire, les deux en cascade...?

Des bonshommes de cette trempe, c'est inspirant pour je trouve ça un peu réducteur car...c'est inspirant tout court ! Y compris pour les enfants gâtés.

Pour l’écart entre les médecins des premières nations au Québec vs le Canada... c'est pareil. Et même que c'est légèrement mieux au Québec, il y a moins d'habitant et moins aussi de membres de premières nations au Québec.
L'écart le plus grands c'est dans les prisons; au Canada c'est 4% de la population mais 25% ds les prisons, Au Québec 1,4% et 1% ds les prisons.

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Les écarts mentionnés en 2:15 se retrouvent à mon avis dans pratiquement tous les domaines Kes, pas exclusivement la médecine. De très grandes quantités d'enseignants sur les réserves par exemple, sont des blancs. Il demeure que les jeunes autochtones qui acceptent de se rendre aux études supérieures sont assez rares.
Perso....l'une des questions fondamentales sur laquelle j'aimerais bien obtenir une réponse, c'est la suivante: Quel encouragement à poursuivre leurs études reçoivent-ils de leur propre communauté et de leurs parents????????? Pour avoir enseigné à plusieurs d'entre eux et avoir vu leur cheminement, les connaître très bien ainsi que leur famille, je dirais que cet encouragement avoisine le zéro.
Pour avoir été famille d'accueil pour plusieurs de ces enfants autochtones et avoir vécu de l'intérieur les décisions prises les concernant (décisions provenant des propres services sociaux autochtones dans lesquelles, je précise, les blancs n'ont rien à voir ni rien à dire sinon se plier aux décisions), je dirais que c'est encore bien pire.
À cet élément, ajoutons en un autre, incontournable aussi bien pour les blancs que pour les autochtones, les lieux de résidence. Prends moi, j'habite Ignace, nord Ontarien. Il y a ici une école élementaire francophone qui éduque les enfants de jardin/maternelle jusqu'à la 8ième année, un point c'est tout. L'enfant qui veut continuer en français passé l'âge de 13, 14 ans doit s'exiler à Thunder Bay. Ceci implique qu'il perd sa famille dès cet âge, doit être en pension dans une ville qu'il ne connait pas. Ceci implique des coûts faramineux pour ses parents également. Or, ça ce n'est que pour le secondaire soit jusqu'à la douzième année. La suite s'il y a est beaucoup plus loin car tant le Collège Boréal que l'Université Laurentienne sont eux situés à Sudburry. C'est au diable vauvert ça, Sudberry. Encore un autre déracinement, une autre pension, plus cette fois les coûts astronomiques des hautes études. Or....les résidents du nord sont plus que très rarement les héritiers des grandes fortunes. Ce sont presque tous des travailleurs manuels ayant peu d'études. Ils ne voient pas trop bien pourquoi se ruiner totalement pour faire étudier l'un de leurs enfants, d'autant qu'il leur faudrait alors faire un choix car ils ne pourront suffire si plus d'un voulait faire le choix d'étudier.
Peut-on également ajouter que l'enfant du minuscule village nordique qu'il a quitté à l'âge de 13 ans pour étudier n'y remettra JAMAIS les pieds une fois son diplôme en poche. Les parents, pas si fous se doutent bien que c'est ce qui arrivera. Or.....ont-ils EUX, le goût de perdre définitivement leur enfant à 13 ans? Pas sûr que cet élément encourage si fort les parents à encourager très fort la prunelle de leurs yeux vers les études!
Je dirais donc alors que les statistiques du nombre de médecins autochtone par rapport à la population seraient fort probablement tout aussi valables si elles concernaient la population blanche du nord.
Or......où vivent les communautés autochtones? Principalement au nord et j'ajouterais, pour beaucoup d'entre elles, carrément au fin fond des bois, totalement isolées, sans aucun chemin d'accès hormis l'avion.
Ma conclusion? On peut faire dire à peu près n'importe quoi aux statistiques lorsqu'on ne tient pas compte de toute la situation. Il est également un fait établi que toutes proportions gardées, le nombre d'étudiants Québecois qui se rendent aux études supérieures est notablement plus faible que chez les Canadiens anglais.

Ceci dit, je connaissais le travail de ce chirurgien. Il fait déjà ça depuis pas mal de temps, la visite des communautés et ce travail exceptionnel auprès des jeunes. Il est déjà allé pas mal partout dans les communautés du Québec. Ce qu'il fait est admirable. Il a identifié un problème considérable au sein des communautés autochtones et, au lieu de s'apitoyer et de se ronger les ongles ou d'essayer de blâmer tout le monde sauf lui-même, il s'est pris par la main et a décidé de passer à l'action. Il savait bien sûr être une exception rare dans sa communauté et a su tirer profit de son propre cheminement afin de se rendre allumer le flambeau de l'espoir auprès des étudiants actuels. C'est un exemple fabuleux pour tous les enfants autochtones car il est de leur propre sang, donc crédible lui, ce qui n'est pas trop le cas des blancs, même des enseignants blancs. Heureusement, de plus en plus, les enseignants blancs sont remplacés par des enseignants autochtones.

Tu as raison Bourdon pour les prisons, je le vois ici.

Les communautés qui sont rendues à la 2e génération post-lessivage (pensionnat) sont déjà beaucoup plus fortes, la fierté revient, la culture, la langue et se porte bien, les gens se prennent en main. Les pensionnats on fait très mal, surtout dans les communautés Cree et Objibwé du Canada, les religieux qui avaient la job, ont été particulièrement violents, mais la bonne nouvelle c’est que les effets disparaissent, il y a de belle histoire en Colombie-Britannique, ici chez les atikamekws, innus aussi. Et comme par hasard c’est les communautés qui se sont débarrassées des hommes en robes les premiers qui s’en sortent le mieux. Mais il reste beaucoup de chemin a faire