March Break

C'est la semaine de relâche qui vient de commencer. Toute une semaine à relaxer, à se rouler dans les neiges éternelles, quel bonheur! Pis dire qu'il y a des profs qui se plaignent! Aujourd'hui, mon collègue ayant précipété son envolée aérienne pour Québec, j'avais les siens plus les miens. Mais, comme j'avais prévu arts et gym pour les miens afin de leur faciliter leur entrée en vacances, ce fut beaucoup plus rigolo que pénible.
En arts, c'était un petit cours de photos qui était à mon programme. La directrice nous ayant enfin équipés d'un appareil pour l'école, j'ai enfin pu leur fournir, en plus du mien, un second appareil pour les faire pratiquer. La beauté du numérique c'est que j'ai pu flusher (tirer la chasse d'eau après usage) des kilomêtres de plancher, murs, plafonds pour ne conserver que le potable. Mais il y a toujours quelques surprises agréables parmis plus de 200 photos. Les enfants n'étant pas laids, il y a même quelques merveilles dans le lot. J'aurais aimé vous faire partager certaines, mais je préfère m'abstenir. Par contre, en voici quelques unes qui ne posent pas problème.

Demain, on part pour Winnipeg. Nous ferons un arrêt à Kenora en passant, c'est sur la route. Winnipeg n'étant qu'à 5 hrs de route d'ici, ce serait bête de manquer ça. Au moins, le voir! Puis, en revenant, nous n'arrêtons ici qu'un court moment avant de reprendre la route en sens inverse afin d'aller passer une couple de jours à Thunder Bay.
Ignace, en vacance hivernale, c'est la mort! La période des fêtes de Noêl nous a suffit!

Départ retardé quelque peu, peut-être jusqu'à dimanche. Il neige et il pleut, c'est peu tentant.

comme chez nous !
Il neige il pleut .......

Et y a des innondations.
Y a même un aviculteurs qui a perdu ses 4000 poulets........ tous noyés.
Ca me fait penser à cette blague qui court :
deux canards jouent à la bataille navale
y en a un qui dit à l'autre H5 N1

touché coulé

On sent bien que le dompteur au cerceau n'est pas tranquille. D'ailleurs il a une matraque électrique dans la main droite au cas où un fauve aurait une envie de morsure...

En plus il se cache les pieds sous le tapis. Il avait sans doute oublié de mettre ses souliers à cap d'acier. ;meuhhhhh;

Le fouet électrique, bonne idée ça, j'avais pas songé! Pour les pieds, tu ne saurais si bien dire Bobonhomme, j'étais en chaussettes.
Voyage à Winnipeg fait. Nous sommes effectivement partis dimanche dernier. Temps plutôt couvert. Nous avons donc fait un premier arrêt à Kenora. Nous n'avons pas trop aimé. Sans doute est-ce plus beau l'été puisque la ville est sur les rives d'un grand lac. Mais en hiver, pas terrible. Petite ville de 16,500 habitants. Il y a quelques beaux édifices âgés.....j'entend rire les Francais en disant ça. Bon, âgé, faut s'entendre, 1899 pour la gare de chemin de fer. Toute en briques rouges.

De même le bureau de poste a un certain cachet.....anglais bien sûr.

Mais, j'ai constaté que plusieurs édifices avaient leurs fenêtres condamnées par de grandes pièces de bois. J'imagine que la ville n'est plus ce qu'elle était. Probablement de nombreuses coupures d'emplois ont dû l'affecter. Chose intéressante toutefois, de nombreuses peintures murales décorent les murs des édifices. Ce qui, au Québec, aurait fortement risqué de ressembler à des grafittis est ici tout a fait respecté. La discipline anglaise sans doute....ou leur manque d'imagination ?????



L'aspect aquatique de Kenora est tout de même visible par les quais flottants qui demeurent emprisonnés dans la glace. L'été, ces quais sont tous occupés, évidemment par nombre de bateaux, mais aussi par de nombreux pontons équipés d'une cabine. Plusieurs sont alors disponibles pour la location, ce qui permet sans doute d'agréables vacances sur l'eau car le lac foissonne d'îles aux superbes plages de sable. Sur la photo, l'édifice complètement circulaire est un hôtel.


La fille au miroir Brésilienne! Le reste ne présentant guère d'intérêt, nous ne nous sommes pas attardés, filant ensuite directement à Winnipeg. La ville de Kenora compte une grande usine de pâtes et papiers, Abitibi-Consolidated.

J'ai déjà fait dodo dans cet hotel, c'était l'été, toute dépense payé par le "boss" pour une job déchantillonage d'une usine de traitement pour le bois.

Nous avons donc repris la route, direction Winnipeg au Manitoba. Depuis le départ, nous sommes toujours en plein Bouclier Canadien. Du roc, du roc et encore du roc, recouvert d'une très mince couche de sol permettant aux conifères une dure existence. Tout ça ayant été méchamment rabotté par les glaciers, n'a laissé que de basses collines arrondies, plein de cuvettes maintenant lacs innombrables, pays du moustique par excellence. Puis, voici le Manitoba, connu pour faire partie des grandes prairies de l'Ouest Canadien....autant qu'Américain d'ailleurs.

Je ne m'attendais pas à un changement aussi rapide. La transition entre le Bouclier canadien et la grande plaine se fait étonnamment vite. Comme le passage presque sans transition de la forêt de conifères à la forêt de feuillus. Aussitôt que la route s'applanie, fini les courbes, la route devient rectiligne, fini les conifères, que du feuillu. Mais pas encore la plaine sans arbres, cultivée de partout comme l'image que j'en ai.

Mais celà ne dure pas. Là encore, rapidement, l'image des grandes plaines cultivées, des espaces sans frontières, de la vue qui porte à l'infini remplace les boisés. Cependant, je constate que la vastitude est régulièrement coupée à d'étranges intervalles de petits boisés constitués de grands arbres. Puis, je comprend. Blottis au sein de ces boisés, sans doute plantés, se niche toujours les bâtiments de ferme ainsi que l'habitation. Pas fous, j'ai constaté que la réverbération du soleil sur cette immensité plate couverte du blanc manteau hivernal est tuante pour les yeux. De même l'effet sur les blés d'or doit être terrible. Par ailleurs, il vente à vous arracher le scalp en ces lieux si égaux. Le boisé doit avoir plusieurs rôles, dont permettre de fixer le regard de temps en temps.....parce qu'il y a grand et plat et grand et plat. Ici, c'est l'emmerdement total côté monotonie! Vraiment étrange paysage. De quelque côté que l'on se tourne, toute colline, tout mouvement, toute courbe a disparu. Ne reste que l'uniformité. C'est pas tellement ma tasse de thé!

Puis, d'au milieu de nulle part, à l'horizon, un sommet d'édifice grandi pour bientôt être rejoint par des copains! Je n'ai aucune carte du lieu, nul moyen de m'y retrouver, mais peu me chaud, je pénètre au sein de Winnipeg, visant le coeur. Ohhhhhhhhhhh cielllllllllllllll! Après Ignace, ça change! J'avais perdu l'habitude des grandes villes, bien que je ne me sois jamais efforcé d'en faire mon quotidien. Reste que les autoroutes au coeur des villes, c'est pas ce que je préfère. Par contre, la conduite anglaise étant ce qu'elle est, je suis très rapidement rassuré. Pas de fous aux volants ici. Tout bien droit selon la loi. Mais, il y a des panneaux indicateurs à en perdre la boule. Pendant que j'essaie de déchiffrer tout ça, d'en même temps admirer les édifices qui ma foi me plaisent beaucoup et de voir assez rapidement les feux de circulation, je loupe qu'il y a aussi des feux pour piétons au milieu de nulle part! Ben y a un piéton qui m'a jeté un regard meurtrier d'en dessous de son bonnet que vous en auriez eu le coeur bouleversé! J'avais un pneu sur le bas de son pantalon ma grand foi de ptit Jésus de plâtre! Sont malades ces anglais d'autant faire confiance en leurs feux de signalisations! Y a pas un Québecois qui traverserait ainsi en plein trafic d'autoroute à l'heure de pointe en fixant le feu! J'avais envie de descendre le descendre! Pis cette triple buse me fait les gros yeux, en plus! Y en a qui naissent grossiers, rien à faire!
La ville est belle. Moderne, très moderne, mais belle. Un mélange heureux de gratte-ciel pas monstrueux, de bâtiments à mesure humaine, de jolies architectures audacieuses, de trucs plus stylés. J'aime. Super propre aussi. Pas un papier McDonald nulle part. Il y a ce bâtiment-ci qui me plait beaucoup et qui nous ressurgissait sous le nez à tous moments. J'imagine que nous avons quelque peu tourné en rond. M'en fout, j'explorais.

Ce ne fut qu'un parmis beaucoup. Mais, chose étrange, j'ai retrouvé ici la même habitude qu'à Kenora (et même à Ignace d'ailleurs, nous avons ça ici aussi), soit celle de peindre d'immenses toiles murales sur les édifices. On en retrouve disséminées un peu partout. Là ou j'ai vraiment été surpris, ce fut d'en retrouver une en plein quartier résidentiel ou je me suis aventuré, au hasard, pour voir de quoi ils ont l'air. Celle-ci était réalisée sur une maison privée, le réalisme m'a beaucoup fait rire car je m'y suis laissé prendre quelques secondes. Il y a un ouvrier sur le toit en train de poser les bardeaux. Ce n'est que lorsque j'ai réalisé qu'il avait les manches de sa chemise relevés que j'ai éclaté de rire. Autre chose que j'ai apprécié....et qui est typiquement anglais. Toutes les rues principales sont coupées par de petites rues résidentielles. Toutes ces rues domiciliaires sont bordées des deux côtés d'arbres immenses qui font voute. Ils en ont même sacrifié l'asphalte, car elles sont très étoites. Ça peut bien être anglais, j'adore une ville aussi riche de végétation. Je déplore notre faiblesse à ce chapitre. Rares sont les villes Québecoises ou tout n'a pas été rasé, sauf dans les anciens quartiers anglais.

Ils ont aussi quelques originalités dans leurs églises.




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Et finalement, la reconstitution d'un fort anglais, sur lequel nos ancêtres se sont sans doute cassés les dents. J'ai oublié son nom.
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Autre truc qui m'étonne toujours de la part des anglais, c'est leur amour des animaux. S'ils ne vouaient que la moitié de cette affection à leurs enfants, il me semble qu'ils s'en porteraient beaucoup mieux! Enfin....j'en profite. Car, nous voyageons, ici, toujours en compagnie de Cassy, sans avoir à nous préoccuper de quoi que ce soit. Il y a toujours de nombreux hôtels qui acceptent sans sourciller que vous y logiez également le chien de la famille. Nous choisissons simplement un lit ''king'' size afin que madame ait la place à déposer son gros cul sans devoir nous grimper dessus et le tour est joué. Pis, pas de cachotteries, vous entrez par la grande porte, le pitou en laisse, sous les yeux des réceptionnistes souriants. Moi, ça me les scies ctruc là! Dire que chez-nous, en camping, la chienne ne doit pas mettre une griffe hors de mon terrain de tente. Pis je suis chanceux, ils acceptent les chiens eux! Enfin....profitons en!

merci Pierre pour ce grand reportage!
je m'y replongerai avec plaisir quand j'aurais un peu plus de temps....soit demain au boulot! :mrgreen:

Chui comme toi, Kénora me fait pas rire!
Préfère Winnie pègue!
Normal avec le miel!