Besoin de vos commentaires pour travail universitaire

Bonjour amateur de Basse-Cour!
Je suis étudiante en agroéconomie et je termine un travail portant sur le conflit concernant les règlementations entourant l'élevage des poules en milieu urbain au Qc. J'aimerais bien avoir des commentaires sur vos expérience. Quels sont les plus grands détracteurs? Avez-vous eu des démêlés avec les autorités municipales? Merci beaucoup de votre collaboration!

Bonsoir Emye et bienvenue sur le forum!

Pour te faire part de mon expérience personnelle, je possède un poulailler urbain en pleine ville à Charlesbourg (Ville de Québec) depuis septembre 2012. Je n'ai jamais eu de problème avec mes voisins à date, faut dire aussi que je n'ai pas de coq et 5 poules. Je possède deux orpingtons, une brahma, une minorque et une améraucana.

Autre le fait que je trouve que ce sont des animaux relativement sensibles aux maladies et aux problèmes de santé en générale, les points positifs sont bien plus nombreux que ceux négatifs. J'adore mon expérience avec les poules et je ne m'en passerais plus!

Comme ce sont des animaux très tranquilles, je ne vois pas pourquoi j'aurais des démêlés avec les autorités municipales. Je veux dire, des voisins chialeux il y en a partout mais si on parle de VRAIS raisons, il n'y en a pas. Pas ou très peu de bruit, pas d'odeur et des cocos gratuits!

Bonjour,
Moi aussi, j'ai un petit poulailler urbain et 6 petites poules bantam depuis 2012.
Mes voisins immédiat ont tous fait connaissance avec mes petites pensionnaires.
Je ne trouve pas que c'est bruyant et l'odeur est facile à éviter.
Je n'ai pas eu de difficulté avec les autorités pour l'instant, mais j'avoue que ça m'inquiète toujours un peu, car les chialeux n'ont jamais besoin de bonne raison pour se manifester.

J'adore mon expérience et je ne voudrais pas m'en défaire.

bonjour

si cela peut t'aider, avec le moteur de recherche du forum, et en saisissant "coq", "voisin", "chant" ou "urbain" etc. tu vas remonter des sujets, il y en avait eu concernant différentes villes  (par contre me souvenir des lieux géographiques concernés...?).

aussi sur les quotas plus ou moins drastiques en zone urbaine ou périurbaine.

Je ne me souviens plus son pseudo et je ne le retrouve plus en recherche, mais il y a eu il y a quelque temps le cas d'une membre très passionnée et qui avait tout fait comme il faut, dont le voisin était vraiment boqué et qui lui avait fait tellement de plaintes à la municipalité qu'elle avait été obligée de se débarrasser de ses poules...

quelqu'un se souvient ou peut mettre le lien du post?

Moi non plus je n'ai jamais eu de problème à part que je passe pour un excentrique auprès des voisins, de ma famille et de mes amis!

Il faut dire que j'habite Laval et qu'il n'y a aucune règlementation en ce qui à trait à la possession de volaille.  Donc rien qui ne l'interdit.
Un truc: donner les premiers oeufs aux voisins pour les acheter!   (-;

J'ai cependant une amie qui habite Terrebonne qui a dû se débarasser de ses poules suite à la visite d'un inspecteur de la ville à cause d'un voisin chialeux.  Elle en a été profondément malheureuse.
Depuis, elle fait des démarches auprès du conseil muncipal pour faire changer le règlement.

Elle n'est pas sur le forum mais je vais lui demander si je peux te donner son courriel en privé.

Bonne chance pour ta recherche!  J'espère que ça aidera à faire évoluer les mentalités.

Bonjour Emye.

J'habite à un saut de puce de l'université et j'ai un micro poulailler alors que le règlement de zonage interdit les bâtiments de basse-cour (si j'ai bien compris).

Côté règlement sur les nuisances, je suis chanceux, car mes voisins sont tous plus ou moins excentriques et je les impliques autant que possible dans le projet (consultations, corvées, gardiennage durant les vacances, etc) avec un petit œuf de gratification de ci de là. Je gère plutôt bien les odeurs et j'évite les coq.

Côté règlement sur les animaux, je dirais que celui ci n'est pas très clair. On parle beaucoup de chien et de chat et un peu "d'animaux interdits" mais sans en décliner l'identité. Pour l'instant, je n'ai pas constaté que les poules étaient interdites.

Je suis tout de même toujours un peu nerveux concernant l'inspection, car mes installations sont très visibles. Le pire, c'est le satané maire Réglisse Labine qui prend sa marche sur ma rue. En fait, depuis qu'il a coupé le circuit d'autobus l'été dernier, il a changé de "run", car les citoyens lui ont lancé de la tomate, mon niveau de stress est descendu, mais tout de même...

Je te suggère ces post. Tu y trouveras d'autres forumeurs que tu aimerais peut-être contacter.

Gardes-nous au courant de ta démarche, j'aimerais assez te lire si le cœur t'en dit.

https://coop-la-basse-cour.forumactif.com/t9591-poulailler-urbain

https://coop-la-basse-cour.forumactif.com/t12716-municipalite-grrrrr?highlight=municipalit%E9+grr

Bonjour Emye,

Bienvenue ici.
Je vois avec plaisir que mes coreligionnaires sont plus chanceux que moi.

Voici ma situation :
J'habite en banlieue de Québec.
C'est un milieu partiellement urbain en terme de zonage habité mais mais essentiellement forestier et récréo-forestier en terme de superficie. Il y avait, il y a encore quelques décennies, des zones agricoles aujourd'hui dézonées.

Aujourd'hui, les règlements municipaux interdisent aux citoyens de notre belle ville de posséder plus de 2 (deux) animaux. On a le droit à un cheval et un poisson rouge mais pas à un chien et deux chats. À cet égard, les responsables municipaux sont à peu près aussi souples qu'une porte blindée.
Je me suis informé de mes droits auprès du responsable de l'inspection municipale pour me faire expliquer que je peux toujours m'essayer et me mettre en infraction mais qu'en cas de non-respect du règlement, c'est un avis et qu'en cas de non respect de l'avis c'est 1500$ d'amende.

Je me suis informé de la procédure pour obtenir une dérogation aux règlements et ça marche comme suit :
1- présentation de la demande au comité d'urbanisme
2- si favorable, recommandation du comité au conseil municipal
3- décision du conseil municipal

Les frais de dépôt d'une demande de dérogation sont de 750 $ et qu'en cas d'acceptation, les frais de publication sont de 750 $ eux aussi. Une dérogation accordée doit toujours être publiée. La probabilité d'obtenir une dérogation est faible. Il semble que par le passé trop de dérogations aient été accordées, ce sur quoi j'ai un doute raisonnable mais c'est une autre histoire.

Je me suis informé aussi de la procédure pour faire changer le règlement municipal. J'ai cru à ce moment que le fonctionnaire allait faire une crise cardiaque ou à tout le moins s'étouffer. La réponse fut cinglante : 2000 $ de frais pour le dépôt d'une demande de modification des règlements municipaux et la quasi certitude que ce sera refusé.

Ce qu'il faut bien comprendre c'est que l'attitude des autorités municipales envers les citoyens est très particulière et s’apparente davantage à une relation propriétaire-locataire qu'autre chose. Les relations entre le ville et ses citoyens s'est extrêmement dégradée depuis 10 ans. Il y a maintenant un département juridique au service de la ville car les frais d'avocats externes leur coutaient une fortune. En effet, la ville a une trentaine de poursuites sur le dos, plus d'un recours collectif d'une quarantaine de citoyens. La nature des poursuites est très variée. La très grande majorité des demandes d'informations touchant les questions ''sensibles'' de la relation des citoyens avec la municipalité doivent se faire par l'intermédiaire de la loi sur l'accès à l'information. Une vrai joke!

Plus spécifiquement à l'égard des questions envers les animaux, il faut comprendre que la culture qui anime la relation citoyen/municipalité est le fruit d'un passé lourd. Cette ville, alors qu'elle était encore village, était autrefois un lieu de grande pauvreté et essentiellement agricole et forestier. Les élus municipaux ont donc avec le temps tout mis en place pour expurger toute vie agricole et forestière de son territoire pour effacer ce passé d''habitant'', cette ruralité dont ils rougissaient depuis si longtemps.
Il règne ici un fantasme de développement qui repose sur le concept de banlieue-dortoir. Ces instances municipales veulent devenir ''moderne'' et de faire une ''vrai ville de banlieue'' de ce village qu'il fut autrefois. Donc un canari et un poisson rouge mais pas plus.


De manière plus pratique voici comme je vis mon poulailler depuis 2 ans .
La ville prend les grands moyens pour ''contrôler'' son petit peuple et faire en sorte que ses locataires soient bien obéissants . Nous avons le privilège depuis 2010, d'avoir un service de photographie aérienne deux fois par années qui prend en photo le territoire de la municipalité. La firme en charge de faire ce travail procède à des recoupement par informatique des photos d'une période à l'autre afin de détecter tout changement suspect et permettre ainsi aux autorités  de procéder à des interventions. J'ai dû ainsi cacher ma construction de poulailler sous un ''tempo'' existant afin de ne pas me faire détecter. Une demande de construction de mon poulailler aurait fait l’objet d'une interdiction quasi certaine avec les plans que j'aurais été obligé de déposer. Je vis donc maintenant dans l'illégalité et dans le meilleur des cas, si j'avais accepté de suivre la procédure, j'aurais du payer et me faire vérifier au cas ou j'aurais dépasse la fameuse limite de 2 animaux.
C'est NON.
Dans un tel contexte, la clandestinité, même si elle me pue au nez, me convient davantage que l'obéissance et me voilà devenu un désobéissant civil.
Fort heureusement, le département de l'inspection municipale est tellement débordé avec toutes les gaffes qu'il a faites depuis toutes ces années que la plupart des désobéissants civils de mon genre ici passent ''free'' mais vivent avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête et se croisent les doigts dans la crainte qu'une plainte amènerait la vermine municipale chez eux.

J'ai fait une recherche sommaire auprès d'autres municipalités et il semble que cette norme du ''2 animaux mais pas plus'' soit assez généralisée  mais que ce soit plus dans la manière de le gérer que ça diffère d'une municipalité à l'autre

On fait très attention à ce qu'on dit sur internet aussi car on soupçonne la ville de faire de la vigie internet du fait que certaines poursuites de la ville envers des citoyens sont fondées sur des déclarations qu'ils ont fait sur la toile. Il faut bien qu'il y ait eu un minimum de surveillance de ce coté là aussi mais, contrairement à la surveillance par photographie aérienne, nous n'avons toujours pas de preuve là-dessus. Je sais que certains citoyens poursuivis essaient de faire des recherches là-dessus avec des demandes d'accès à l'information mais sans résultat jusqu'à présent.

Voilà, on disait il y a quelques années encore que 1984 s'en venait, ben non, on a les deux pieds dedans.

Bonne chance pour ton travail. J'espère que mon expérience te sera utile

A+

Cyril

J'ajouterais, concernant la clandestinité dans le village de Québec: dans les quartiers avec plan d'aménagement d'ensemble, comme les quartiers historiques par exemple, le moindre cabanon de jardin, niche à chien ou autre petite construction est sujet à une demande de permis alors qu'ils sont non assujettis dans les autres secteurs. Ce qui fait que même une construction totalement banale est susceptible de se faire inspecter.

Agric a écrit:

mes voisins (...) je les impliques autant que possible dans le projet (consultations, corvées, gardiennage durant les vacances, etc) avec un petit œuf de gratification de ci de là. Je gère plutôt bien les odeurs et j'évite les coq.

corvées, là, tu fais fort !

Agricurb, là où il passe, l'herbe repousse... les limites !

ehhh bin... vraiment j'aimerais pas être à votre place... je trouve les contraintes léonines, les modalités pour changer les réglements  sont liberticides elles mêmes (discrimination de l'accès à la loi par l'argent... ok, quoiqu'il arrive c'est ça, mais flagrant et assumé à ce point ... "égaliticide" donc aussi).

Et moi qui me plains parfois de jacobinisme de nos politiques...bin semble que j'ai de la marge.

Pour expliquer, un propriétaire d'appartement, qui le met en location, n'a pas le droit d'interdire au locataire de posséder des animaux (sauf meublés, ou nuisances avérées par forçage sur la quantité, par exemple si on a une meute de beagles, ou 70 chats sur 35 m²...). Je comprends tes explications historiques, mais déjà la  limite de 4 (je ne sais plus où) javais les yeux en soucoupes, alors 2... T'es mal le jour ou ta chienne met bas...


Puis cette vigilance incroyable... sûrement qu'il n'y a plus de crimes et qu'il reste trop de temps pour surveiller les dangereux habitants.

Déjà que je trouve oppressant de vivre en ville, alors là, c'est sûr... je n'arriverais pas à vivre en ville !

Reste qu'en France, voisin contre coq, où que tu sois, coq toujours perdant.

Merci tout le monde de vos témoignages. Je reviendrai certainement vous en dire plus au sujet de ma démarche.

Au plaisir de continuer à vous lire!

@ Emye,

N'importe quant. Ce qui serait vraiment plaisant, c'est que tu nous fasses parvenir tes conclusions sur le sujet  

A+

Cyril

et ce ki serait aussi plaisant, c'est ke ton travail étoffé soit utilisé par un regroupement de citoyens ou un conseiller municipal pour faire changer la réglementation....et ke ça fonctionne!!   

Holà. Faut pas non plus manger l'ours avant la charrue des bœufs, on ne peut rien présumer des conclusion d'Emye qui, par ailleurs, pourrait bien être une fonctionnaire municipale en train de faire dans l'expionnage électronique, gniak gniak!

bin, si c'est le cas, elle vient de te prendre toute une varlope, la pauvre!!!!
pour les conclusions....c'est obligé: elle étudie en AGROÉCONOMIE!!!! le poulailler urbain, koi de plus agroéconomik, hein??!!!

Heu.. pas évident que ce soit économique au sens "portefeuille" mais toute chose peut-être vue et analysée sous l'angle de l'économie, c'est certain.

Plusieurs recherches de collègues étudiants (de mon temps (lire avec une voix de papy)) ont portés sur l'agriculture urbaine et j'imagine que les travaux d'Émye peuvent s'inscrire dans cette lignée.

Agricurb a écrit:

Holà. Faut pas non plus manger l'ours avant la charrue des bœufs, on ne peut rien présumer des conclusion d'Emye qui, par ailleurs, pourrait bien être une fonctionnaire municipale en train de faire dans l'expionnage électronique, gniak gniak!

bon, ça va... j'y avais songé aussi après vous avoir lu (puis agric qui donne quasi son adresse à la mairie !)... au moins i n'y a pas que moi qui vire complètement paranoïak avek l'internek ! :pale: :batman: 

@un jour à la fois et @Agricurb
Z'en fumez du bon tous les deux  

A+

Cyril