Motoneige...tant qu'a faire!

Notre balade à Atikokan. Environ 120 miles ou autour de 200 kilomêtres.
Petite détente le long de la piste.


La cabane de secours environ à mi-trajet. Elle ne paie pas de mine mais croyez moi qu'elle est la bienvenue. Munie d'un poêle à bois et approvisionnée en bois à brûler par le club, c'est une sécurité qu'il est agréable de savoir là. C'est tout autour que se balade la martre que nous avons vue.


Les machines des copains. La rouge, celle de René indique 440cc, mais il a triché en lui transférant un 600cc sous le capot. Il adore tromper son monde et lancer des défis aux proprios de bolides plus puissants. La bleue, celle de l'autre Pierre équipée d'un 500cc.


La mienne.


Ici, le long de la piste, en approchant Atikokan, nous longeons les reliques de l'ancienne mine de fer à ciel ouvert.

Les motoneigistes eux-mêmes?
L'ami de René qui nous accompagne toujours partout, l'autre Pierre. Il a beaucoup oublié de son français mais il fait un effort lorsqu'il nous parle à nous. Un ptit gars d'un mètre 80, 120 kilos.


Le frère de René, un ptit gars d'un mètre 82, 140 ou 150 kilos de travailleur forestier.


René lui-même, à peine 1 mètre 86, 140 kilos de muscles coriaces.


Pis le nain! 1 mètre 88 mais que 100 kilos tout juste. Je suis donc très désavantagé dans les courbes, je ne fais pas le poids d'ou une tendance à être éjecté de la piste. Par contre, je me sens en sécurité lors de rencontre d'anglais. J'ai de la place à me cacher.


Vous nous voyez, là? Bien attablés dans un resto d'Atikokan, en train de faire le plein de nos estomacs, sagement, sans déranger personne? Ben un salopard de policier des sentiers de motoneige vient tout juste de venir nous rendre la digestion difficile. Cet animal vient nous voir, le carnet à la main, nos numéros de plaques d'immatriculation notés là-dessus. MESSIEURSSSS...nous sussssssure-t-il la bouche en coin....vous n'avez pas vos vignettes d'accès aux sentiers de motoneiges sur vos machines. Il vous les faut car si je vous retrouve sans sur le sentier de retour, ce sera 300$ d'amende, plus l'obligation d'achat de la vignette pour chacun. Sans rien ajouter, il tourne les talons. C'est notre pied au cul oui que nous lui aurions mis!
Bon.....on avait tenté le coup....tel est pris qui croyait économiser! Nous nous rendons chez le vendeur de vignettes aussitôt le reste du repas avalé de travers. 230$ de vignette...chacun! Fait chier!

Sur le chemin du retour, nous longeons cette belle rivière rapide qui demeure à l'eau claire tout l'hiver. Remplie de dorés, brochets, achigans.


Comme nous devons la traverser, je préfère nettement la voir équipée d'un pont à motoneiges. René ose, lui, s'élancer sur sa motoneige afin de traverser des plans d'eau, même des lacs entiers, certainement pas moi! Ça me fout une trouille bleue!


C'est tout de même de la rivière assez conséquente!

brrrrrrrrrrrrrrrrrr
ça ma fait froid dans l'dos!

c'est vrai que le gabarit des machines et des pilotes est impressionnant !!!

Et voilà, vous faites peur à not' petite française blblbll;

Superbe la rivière ! J'deviens de moins en moins bord de lac môa.

HOU LA LA....
Seconde balade aujopurd'hui! Mais...quand y fait frette, y fait frette en joualvert! Pis y faisait comme frette! Pourtant, on aurait pas dit ça ce matin car c'était plutôt doux. Nous nous sommes réunis tout un groupe de francophones au resto ce matin pour le petit déjeuner. Nous sommes partis tout de suite après pour constater que le temps de déjeuner, la température avait quelque peu changée. Une neige abondante tombait, mais poussée par un bon vent. Bofffff, pas grave, on file. Nous nous rendons à White Otter Castel, mais nous préférons nous y rendre hors des sentiers entretenus, par les lacs. C'est beaucoup plus beau car les sentiers que nous empruntons entre les lacs sont de tout petits sentiers étroits qui servent toujours de portages aux autochtones et ce depuis des sciècles. Nous devons de plus traverser une chaine de 7 grands lacs qui offrent habituellement de très beaux paysages également.
Très différent aujourd'hui cependant. Le vent souffle rapidement avec une vigueur telle qu'on ne voit en fait rien du tout sinon une masse de poudrerie blanche qui rend la randonnée plutôt difficile. Les motoneiges elles-même ne font qu'amplifier l'aveuglement jusqu'à le rendre total. Nous soulevons de tels nuages de poudreuse derrière nous que nous perdons complètement ceux qui précèdent de vue. L'ennuyeux ce sont les lames de neige qui se sont accumulées sur les lacs, en certains endroits. Or, avec cette température, impossible de prévoir ou elles se cachent. On roule donc au petit bonheur la chance. Jusqu'à ce que l'autre Pierre qui avait pris la tête en rencontre soudain une qui le fit s'envoler littéralement.
L'atterrissage fut un peu dur. Sa tête, projetée vers l'avant s'est arrêtée sur le haut de son pare-brise, le faisant voler en éclat. Heureusement que les casques protecteurs son plus résistants que les pare-brises. Nous sommes ensuite tous devenus plus prudents, d'autant que l'un du groupe avait son jeune fils avec lui et qui roulait sur sa propre machine.
Pendant la randonnée, le vent s'est enflé et souffle maintenant en tempête. BRRRRRRRRRRRRRRRR, il congèle! Nous avons tous hâte d'arriver au château, au moins, les murs couperont cette froidure. Nous réussissons en effet à nous refaire une légère chaleur lors de notre arrêt un peu prolongé à cet endroit. Mais, celle-ci est de courte durée puisqu'il faut bien songer au retour. Fabiana s'installe aux guidons à notre redémarrage car elle peut alors bénéficier d'un peu de chaleur du moteur aux pieds. Le pare-brise et le capot protègent également un peu mieux du vent. C'est elle qui nous fait traverser les deux premiers lacs en quittant White Otter Castle car ceux-ci, moins larges, sont dépourvue des foutues lames de neige. Pour les autres, elle ne veut pas s'y risquer. Mais le vent, dans le sens du retour est vraiment terrible, nous refrigorifiant jusqu'aux os dès ces deux lacs franchis. Nous décidons de profiter de l'abri relatif de la forêt offert par le portage suivant ce second lac pour nous faire un grand feu et nous y réchauffer. Malheureusement, le père du petit bonhomme et le copain qui l'accompagne se sont emporté une bonne provision de bière et semblent décidés de lui régler son compte. Ça dure trop longtemps à mon goût car bien que le feu nous ait réchauffé un temps, il baisse et n'est plus d'aucune utilité. Je lance le signal du départ, mais les amateurs de bière ont perdu de l'agilité, ça leur prend du temps à se réinstaller et impossible de passer devant, ils occupent le sentier è l'avant de la colonne.
ENFINNNNNNNNN....ça redémarre. Mais nous sommes aussitôt recongelés. Nous traversons les deux lacs suivants, puis le portage qui suit. Lorsque nous sortons du dit portage pour aborder le lac suivant, nous constatons que le père, le fils et l'ami sont à l'arrêt. Le capot de la motoneige du fils ouvert, le père stationné tout contre. Il est à enlever l'une des chaussures de son fils dont le pied est complètement gelé. Il assoie l'enfant sur sa machine à lui et installe son pied gelé directement sur le moteur toujours en marche de la machine du ptit cul. Pendant que le pied chauffe, il retire le feutre de la botte et le presse sur le tuyau d'échappement. Ben tiens...l'alcool ne semble pas avoir affecté l'intelligence du geste! Le réchauffement est rapide et extrêmement efficace puisque le feutre réinstallé dans la botte continue de distribuer la chaleur emmagasinée. Nous pouvons dès lors compléter la balade, mais non sans souffrir nous mêmes! J'ai,quant à moi, les mains complètement gelées, principalement le pouce qui doit demeurer en permanence sur la manette des gas, les deux joues, les pieds et même le corps entier. Fabi n'est pas mieux lotie malgré que tout son équipement vestimentaire étant infiniment plus récent que le mien procure une meilleure protection. Mais la position arrière sur une motoneige n'est pas la plus chaude, il faut bien le dire, même si mon petit corps fait pare-bise! C'est à toute vapeur donc que nous filons à notre domicile Fabi et moi et en nous bousculant que nous franchissons le seuil. Je ne suis toujours pas parvenu à me réchauffer suffisamment les pieds en ce moment.
Ben......j'ai tout de même adoré la balade et Fabi aussi!

Quand je vois le soleil qu'on a à 10h du matin, c'est sûr, pas de tempête de neige pour nous today !!! :chupadakor:

Hier 200 km de moto , j'avais enlevé la doublure du blouson et je roulais avec la visière ouverte ...

re brrrrrrrrrrrrrrr!
z'êtes des malades, mon Pierre!

T'as bin raison. Astie de gagne de malade.

Toi Yves j'dis rien, mais j'en pense pas moins

Qu'est que j'ai fait ????

Pas toi :chupadakor: L'autre !!!

Malades, on aurait bien pu le devenir...mais il faisait trop froid pour maintenir des microbes vivants! On a tout de même réussi à se réchauffer depuis, mais nous sommes recongelés aujourd'hui simplement en se rendant faire quelques emplettes à l'épicerie. Quelle folie cette température!
Quand je pense qu'il fut un temps béni ou il n'y avait qu'Isa qui nous emmerdait avec son printemps! Pffffffff!

La motoneige jaune et flammes, c'est celle du ptit cul qui nous accompagnait! Là, on débutait la balade, pas encore trop congelés.



Fabi est la ptite rouge, assise. Julie, l'épouse de René, enseignante avec moi est en gris et bleu. Tout le monde l'avait évidemment reconnue!


White Otter Castel. On reconnait immédiatement l'architecture des grands châteaux Français!


Au sommet de la tour, évidemment, les princesses, Julie et Fabi. En fait, elles ont monté et descendu et remonté et re.....quelques dixaines de fois afin de tenter de se réchauffer. Succès mitigé d'ailleurs!

Et, pépère se préparant à redémarrer le bolide.

C'est un peu triste une si jolie maison abandonnée

Bennnn...triste, c'est une manière de voir ça! Car cette construction a toute une histoire d'amour autour, mais vraiment un amour un peu fou.
Un vieux schnock dans la soixantaine a construit ça, tout en pièces sur pièces, pins blancs équarris à la hache, mais à 26 miles en forêt. Plus isolé que ça, tu meurs. Le pauvre diable espérait convaincre sa dulcinée de venir s'y installer avec lui. Elle l'a envoyé paître les pâquerettes.
Bofff, ouais, c'est plutôt triste finalement.

Aujourd'hui, un copain, père de deux de mes élèves en maths m'a demandé d'aller à la pêche blanche avec lui et les mousses. Aussitôt dit, aussitôt fait. Lui se rendait sur les lieux avec son 4X4, sa motoneige n'étant pas en état, nous en motoneige afin d'assumer le transport de tout ce monde sur les lieux de pêche. Après pratiquement 1 mois de froids sibériens, quel plaisir de voir le doux temps d'aujourd'hui!
Sur place, ici, Fabi et Julian. Ce petit sacripant tenait absolument à percer son propre trou. Je lui avais démarré un début de trou car le pauvre patinait sans réussir à égratigner la surface. De plus, le sommet de la tarrière complètement sortie du trou atteint son bras tendu en l'air au maximum. Je lui ai donc donné une petite chance, mais il est arrivé à creuser son trou complètement, jusqu'à l'eau. Or, pour ça, la manivelle doit encore descendre jusqu'à presque toucher la glace. Yen a épais!


Ici, le frère et la soeur, mes deux élèves. Julian et Shayna.


Mon copain, le papa des deux ptits pêcheurs, Luc Picard. Remarquez, devant ma motoneige, l'une des brinballes installée, servant de canne à pêche, fabriquées par mon copain, Luc. C'est d'une simplicité! Il est à accrocher un ménés à la ligne de la prochaine brimballe. Devant lui, à ses pieds, la tente abris qui s'érigera en criant lapin dans quelques secondes.


Vue sur la brimballe. Un bout de bois pour servir de pied, coupé à 45 degrés au sommet. Vissés dans ce pied, deux petits crochets ayant un angle de 90 degrés qui servent à enrouler la ligne. Directement sur l'angle de 45 degrés, il visse un ressort. Puis, à partir de goujons, il se taille des bouts qu'il amincit d'un côté afin qu'ils s'insèrent dans le ressort. De l'autre bout des mêmes goujons, il tortille un fil de fer afin d'obtenir une loupe dans laquelle le fil à pêche passe. Une ligne, une tête de jig plombée à ameçon, un méné greffé là-dessus et vogue la galère. Pour le pied, suffit de l'enfoncer un peu dans la neige près du trou car comme nous venons de perforer ces trous, en en retirant la tarrière, la glace effritée du creusage mêlée d'eau s'est déposée tout autour. Donc, le temps d'y planter le pied, le tout est déjà recongelé, ce qui emprisonne le pied solidement. C'est d'un élémentaire mon cher Wattson!

Vue sur la brimballe, avant le montage. De petits élastiques maintiennent les diverses composantes ensembles. On voit la ligne, entortillée autour des deux petits crochets vissés sur le pied. Moins bien le goujon, mais il est là!


Une fois le gros travail effectué par les hommes, les femmes épuisées se détendent!


Moi.....jme dmande sérieusement jusqu'ou ira cette foutue libération de la femme! Au retour à la maison, ces ptites bêtes osent encore nous demander de passer l'aspirateur et de faire la vaisselle! Pfffffff!


Mais......y fait beau en siouplait!


Luc essayant ma machine. Il s'est amusé à s'envoler grâce aux lames de neige qui parsèment la surface du lac. Il a parcouru un bout de 30 pieds sans toucher terre. Il semble que la suspension de ma machine l'impressionne, c'est vrai qu'elle est étonnante. Les retombées se passent vraiment en douceur.

Le temps que l'appareil photo enregistre la photo précédente, prise au zoom max, il est déjà là! Celle-ci sans zoom.


J'arrivais moi-même tout juste d'aller balader les ptits culs. Pis pour Shayna, j'y allais mollo, pas envie de la voir se frapper le nez sur les poignées advenant décollage quand soudain, une petite voix me lance: Plus vite! Ben elle a pas froid aux yeux celle-là!


Des cabanes à pêche ''de luxe'' d'Ignaciens près desquelles nous nous étions installés. Celles-ci étant inoccupées, nous nous sommes tout de même transférés dans celle à la porte ouverte lors du coucher de soleil qui s'accompagne d'un très net refroidissement.


Fin d'une magnifique journée. Nous levons le camp!

pis les poissons y sont ou ??????

Superbe !!! merci...

les poissons ??? dans la glacière bien sur...

Magnifique reportage photos, mon Pierre!!!!!!!!!!!!!! :super: :super:

merci, merci et merci!!!! ;smaak; ;smaak; ;smaak;

Heuuuuuuuu.....les quoi déjà? Poissons? Qu'est-ce que c'est que ces trucs là?
En fait, la pêche blanche n'a pas trop pour objectif de prendre du poisson. Son but véritable est bien davantage de réunir des amis et de leur fournir plein de temps pour échanger sur leurs folies de jeunesse....autour d'une certaine quantité de bières. Cette quantité étant calculée minutieusement afin d'éviter l'intoxication éthylique tout en étant suffisante pour délier les langues. Nous y sommes merveilleusement parvenus!
La pêche blanche présente tout de même un inconvénient majeur côté poissons, l'immobilité. Donc, soit vous avez les couilles bénies et vous avez l'insigne bonheur de creuser vos trous piles au-dessus du nez de ces habitants des profondeurs, soit vos couilles n'ont pas bénéficié de la protection divine et alors, vos trous sont à côté de la plaque. Or, comment le savoir??? Pour nous, cette fois, nous étions à côté.
Quelle importance?

Donc les poissons étaient sur la glace